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C’est une première en République de Guinée, les avocats guinéens tiennent leur première rentrée solennelle du Barreau de Guinée du mercredi 13 novembre au samedi 16 novembre 2024.
Le thème principal retenu est: «Le droit comme instrument de sécurité des personnes et des entreprises». Cette cession a connu la présence de ces anciens Bâtonniers en exercice, d’éminents avocats de la République de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal, du Congo, du Gabon, de la France, du Mali, du Burkina Fasso et du Tchad. Vidéo
Durant de longues heures et des jours, ces hommes en robe noire vont échanger sur plusieurs modules notamment: les évolutions déontologiques de la profession d’avocat (publicité et atteinte au secret professionnel); les conflits d’intérêt ; la problématique de la fiscalité minière ; la mise en œuvre des sûretés bancaires ; l’innovation de l’AURSEVE (OHADA) ; présentations et débats ; innovation de l’AUVE (OHADA) ; les recours contre les décisions de la Cour Suprême ; les enjeux dans la formation des contrats miniers ; les instruments de protection des droits de l’homme.
Dans son discours de circonstance, le président du comité d’organisation, Me Abdoul Kabélé Camara a laissé entendre que ce moment revêt une importance particulière. «Il constitue également une précieuse opportunité de rappeler les raisons qui nous ont conduits à embrasser cette voie exigeante mais exaltante: celle de défendre les droits fondamentaux, de garantir l’équité et de porter la voix de ceux que l’injustice réduit au silence. Notre profession est bien plus qu’un simple métier. C’est une vocation, un appel à mettre nos connaissances, notre énergie et notre intégrité au service de la vérité et de la justice. Chaque fois que nous endossons notre robe, nous devenons le reflet de l’espoir de ceux qui, souvent, n’ont plus que nous pour les défendre. Nous incarnons l’espoir d’une société où la justice n’est pas un privilège, mais un droit fondamental, accessible à tous, sans distinction».
Face à ses confrères qui sont massivement mobilisés, Me Abdoul Kabélé Camara les a invités à reconnaître les défis auxquels ils font face, allant de la complexité croissante des lois, l’évolution rapide des technologies et les dynamiques sociales changeantes qui leur impose de rester en constante. Pour réussir ce pari, cet homme en robe fonde sa foi sur l’importance de la formation. «En cette rentrée solennelle, je souhaite réitérer l’importance de la formation continue qui est un aspect fondamental de notre profession et consacrée par la loi 014 régissant la profession d’avocat en Guinée. Ce dispositif loin d’être une simple exigence administrative, incarne l’engagement de chaque avocat à maintenir un haut niveau de compétence et à s’adapter aux évolutions constantes du droit et de la société. La formation continue est une garantie essentielle de la qualité des services que nous offrons à nos clients. Elle nous permet non seulement d’approfondir nos connaissances dans nos domaines de spécialisation, mais aussi d’acquérir de nouvelles compétences».
Poursuivant, l’ancien ministre de la Sécurité et de la protection civile d’insister sur l’évolution du droit à travers le temps et ́l’importance de retransmettre leur connaissance. «Cette obligation joue également un rôle clé dans la préservation de la crédibilité et de l’autorité de notre Barreau, en veillant à ce que chaque avocat puisse répondre avec efficacité et pertinence aux besoins toujours plus complexes de ses clients. Ainsi, la formation continue ne se limite pas à une obligation légale; elle est un levier puissant pour l’excellence professionnelle, l’innovation et la pérennité de notre métier. Le droit évolue, et avec lui, notre devoir d’actualiser nos connaissances. Partageons nos savoirs, organisons des conférences, échangeons sur nos pratiques. La transmission de la connaissance est un pilier de notre profession, et c’est par elle que nous assurons la pérennité de l’excellence au sein du Barreau», a-t-il rappelé.
À sa prise de parole, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Guinée, Me Mamadou Diop Souaré d’insister sur l’obligation de compétence qui figure parmi les principes essentiels de cette noble profession. «En effet, cette session de formation qui se veut un creuset d’échange entre confrères sur des thématiques portant entre autres sur les évolutions déontologiques de la profession d’avocat, la problématique de la fiscalité minière, la mise en œuvre de sûreté bancaire, les innovations de l’acte uniforme portant voie d’exécution, les instruments de protection des droits de l’homme et autres nous mobilisent ce matin. Au regard de la qualité des participants et de l’engagement de tous, je suis persuadé chers confrères mesdames et messieurs les invités que les enseignements pertinents qui sortiront de cette session nous permettront à chacun de nous de jouer sa partition pour le rayonnement du droit dans notre pays», a laissé entendre le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Guinée.
Venue représenter le ministre Yaya Kaïraba Kaba en déplacement à Kindia pour la retraite gouvernementale, la secrétaire générale du Ministère de la Justice, Garde des Sceaux, Mme Irène Hadjimaliss, a au nom de son ministre transmis ses salutations chaleureuses et ses félicitations pour l’organisation d’un événement aussi important et particulièrement significatif que cette cérémonie de rentrée solennelle du Barreau de Guinée.
«Vous avez choisi comme thème: ‘’Le droit comme instrument de sécurité des personnes et de développement des entreprises’’. Nul doute que le choix de ce thème exprime le souci constant du Barreau et de chacun de ses membres que le droit occupe et continue d’occuper une place centrale dans nos sociétés en développement, Dans ce sens, le droit, système de règles visant à organiser une société, prend en compte les différents segments de la société qui le génère, en vue de faciliter son fonctionnement et de lutter contre les pratiques indésirables qui en troubleraient l’harmonie et la stabilité sociale. Le choix de ce thème est l’indication de la conviction commune de toutes les professions juridiques que le droit dans toutes les sociétés joue un rôle essentiel, aussi bien, dans la production et la répartition des biens, dans les prestations des divers services que dans le développement économique et social, en régissant la création, la gestion, et la dissolution des entreprises», explique-t-elle.
Poursuivant, la secrétaire générale enseigne que l’’histoire de l’humanité nous enseigne qu’il appartient au droit d’établir des règles qui permettent la vie en société, en organisant les relations entre les personnes, par exemple entre créancier et débiteur, ou entre époux, ou encore entre salarié et employeur… Il ne s’arrête pas là, dit-elle «Il régule les relations avec et entre les institutions, à travers le droit de vote, le paiement de l’impôt, le droit de circulation et d’établissement des personnes et des entreprises. Le droit est donc instrument de sécurité et de développement, parce qu’il intervient dans la réglementation des principaux domaines de l’activité économique, dans la fixation des principes d’action et dans la création et la détermination du champ d’activité et de la procédure des organes de régulation et de contrôle. C’est cette intervention qui offre des garanties de paix, de quiétude et d’échanges équitables, qui se manifestent par des interdictions d’activités illicites ou de violences, des obligations d’agir ou de s’abstenir d’agir, en vue d’un intérêt commun ou général», a-t-elle martelé avant de donner le coup d’envoi de cette session dans un réceptif hôtelier de Kaloum (Conakry).
Après cette session de formation suivra la cérémonie de la rentrée solennelle dans la salle de congrès du Palais du Peuple, le vendredi prochain et une soirée gala dont le lieu sera défini ultérieurement. Une excursion sur l’Île de Room le samedi 17 novembre mettra fin à cette première rentrée solennelle du Barreau de Guinée.
Mamadou Yaya Barry
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