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La Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CONASOC) a organisé, ce mercredi 12 novembre à Conakry, un atelier de formation sur le thème : « Formation des acteurs de la société civile sur la capitalisation des acquis du suivi indépendant du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) de 2019 à nos jours ».

Ce projet, financé par l’Agence Française de Développement (AFD), vise à assurer un suivi indépendant de l’ensemble des projets réalisés grâce aux ressources du C2D, à mieux comprendre les financements obtenus et à évaluer le niveau d’exécution des projets sur le terrain.
Cette rencontre d’échanges avec les acteurs de la société civile guinéenne, consacrée à la capitalisation des acquis, a également été une opportunité pour ces organisations d’identifier les défis auxquels elles sont confrontées dans la mise en œuvre des activités financées par les ressources du C2D.
Une évaluation citoyenne du processus
Dans son intervention, Mohamed Lamine Sylla, consultant de la CONASOC sur la thématique de la capitalisation des suivis indépendants, a rappelé les objectifs de cette initiative.

« La finalité de cette rencontre est de permettre à la société civile de faire sa propre évaluation : de voir ce qui a fonctionné durant le processus de mise en œuvre, de planifier les perspectives à venir et de solliciter l’appui des partenaires pour poursuivre les activités de suivi. Ce que nous faisons, c’est un suivi citoyen, un suivi indépendant. Tout ce que l’État entreprend et tout ce que les bailleurs financent visent à améliorer les conditions de vie de notre population », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Il faut que la société civile suive pour savoir si les financements ont été utilisés à bon escient. C’est tout l’enjeu de cet exercice : permettre aux acteurs de mieux maîtriser le processus et les outils nécessaires pour assurer le suivi des projets financés par le C2D. »
Les défis de collaboration entre acteurs
Le facilitateur a également souligné plusieurs défis majeurs auxquels font face les organisations de la société civile, notamment ceux liés à la collaboration avec les autorités publiques :
« Les défis concernent la coopération entre les différents acteurs : ceux chargés de la mise en œuvre des projets, mais aussi les représentants de l’État. Il est essentiel que l’État facilite l’accès aux informations techniques et aux données nécessaires afin que la société civile puisse effectuer convenablement le suivi des activités sur le terrain », a-t-il expliqué.
Une démarche de redevabilité
De son côté, Hadja Sona Camara, vice-présidente de la CONASOC, est revenue sur les raisons ayant motivé l’organisation de cette activité.

« Vous savez bien qu’après l’exécution d’un projet, il faut rendre compte. Il faut montrer l’évaluation effectuée et les résultats obtenus à l’ensemble de la plateforme, pour que chacun sache qu’un véritable travail a été accompli. C’est ce travail que nous avons réalisé avec le consultant », a-t-elle précisé.
Satisfaction des participants
Au nom des participants, Abraham Béavogui, membre de la société civile, a exprimé sa satisfaction.

« Cet atelier a été d’une importance capitale. Il nous a permis de comprendre le rôle et la place de la société civile dans le suivi indépendant des projets financés par le C2D. Nous avons pu identifier les réalisations effectuées et mieux comprendre les projets suivis par la société civile », s’est-il réjoui.
Des résultats concrets obtenus
Au cours de ce projet, la CONASOC a réalisé plusieurs actions, parmi lesquelles :
- L’organisation de 25 ateliers ;
- La formation de 488 acteurs de la société civile et locaux ;
- Le développement de 6 thématiques et 6 modules de renforcement de capacités ;
- La réalisation de 116 missions d’enquête et de collecte de données ;
- La tenue de 6 activités de communication et de sensibilisation sur les acquis des projets financés ;
- La production d’un film documentaire et d’une base de données actualisée des projets suivis ;
- L’organisation en cours de 5 ateliers sur la notion de capitalisation et la formation de 150 acteurs sur cette thématique ;
- Un atelier sur le montage et la gestion de projets au profit de 15 acteurs de la société civile.
En somme, cet atelier marque une étape importante dans la dynamique de renforcement du suivi citoyen des projets de développement en Guinée, en consolidant les acquis obtenus depuis 2019 et en ouvrant la voie à une meilleure redevabilité et transparence dans la gestion des fonds du C2D.
Mamadou Yaya BARRY
L’article Conakry : la CONASOC forme les acteurs civils pour mieux contrôler les projets du C2D est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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