Conakry : dans le quotidien des enfants vendeurs d’eau glacée

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 dans le quotidien des enfants vendeurs d'eau glacée

En commémoration des enfants tués à Soweto lors du mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud, la journée du 16 juin est depuis 1991 consacrée à la célébration de l’enfant africain. Cette journée est l’occasion de rappeler les droits des enfants et de défendre et soutenir tous les enfants africains dont les droits sont relégués au second plan.

Présents à Conakry presque partout, aux abords des routes, dans les grands marchés, ces tout-petits, censés être protégés, bravent chaque jour des risques d’accidents, de viols et d’enlèvements pour contribuer aux dépenses familiales.

Aînée de sa famille, B. Camara, âgée seulement de 12 ans et en classe de 6ème, se retrouve à revendre de l’eau dans la cité pour le bien-être de sa famille.

“J’aide ma mère parce que c’est grâce à ça qu’elle parvient à subvenir à nos besoins. Je suis obligée de le faire, je suis l’aînée. C’est dur, mais je m’y suis habituée, depuis toute petite c’est comme ça et c’est ce qui a occasionné mon retard à l’école. Aujourd’hui, tous mes amis ont avancé à l’école parce qu’ils trouvent le temps de réviser, mais pour moi c’est le contraire. J’aimerais bien me concentrer sur les études sauf que ma mère a besoin de moi et je dois l’aider”, raconte B..

M. Yombouno, élève de 6ème année et vendeuse des condiments au marché de Lambanyi. Elle a préparé et abordé l’examen d’entrée en 7ème en faisant la navette entre l’école et le marché. Ce qui n’a pas été facile pour la jeune fille, mais elle espère décrocher son Certificat d’études primaire (CEP).

“C’est ainsi que j’ai passé mon examen cette année et c’était très compliqué pour moi, car je devais réviser mes cahiers mais à chaque fois que je rentrais de l’école, ma tutrice me demandait d’aller vendre. À mon retour, la fatigue ne me permettait pas de me concentrer. Je vis avec ma tante, pas avec mes parents, mais je m’accroche pour vite finir mes études et ainsi, ma condition va sûrement changer”, déclare-t-elle.

À seulement 13 ans, M. Diallo, est une autre jeune fille que nous avons rencontrée dans les mêmes circonstances. Elle rêve d’un monde meilleur dans lequel le droit à l’éducation est assuré pour tous les enfants.

“C’est très dur de quitter l’école et se mettre à vendre sous le soleil. Les études et la vente ne sont pas faciles à cumuler, mais je suis obligée de le faire. Je demande à tout le monde de laisser les enfants étudier normalement pour qu’ils puissent réussir”, plaide Mlle Diallo.

Les enfants guinéens sont confrontés à de nombreux problèmes qui entravent encore la pleine jouissance de leurs droits. Sous prétexte pauvreté, certains parents ou tuteurs qui, sous prétexte de pauvreté, conduisent les enfants à la mendicité ou aux activités commerciales. Face à l’inaction des autorités guinéennes, de nombreux enfants se voient privés de leurs droits.

Pourtant, le pays s’est engagé sur le plan national et international à respecter, défendre et promouvoir les droits des enfants à travers des textes de lois, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant.

Le Code de l’enfant en son article 912 dispose que “le travail forcé ou obligatoire d’un enfant est interdit en République de Guinée. Le travail forcé ou obligatoire d’un enfant est assimilé à la traite des êtres humains, prévue et punie par les dispositions des articles 323 à 333 du Code pénal”.

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