Conakry : Bah Oury lance le 13ème forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED)

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Le treizième forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED) a été lancé ce lundi au palais du peuple à Conakry.

Il s’agit d’une messe continentale qui vise à élargir les réseaux et promouvoir un cadre d’échanges international et multisectoriel en faveur des femmes.

Cette importante rencontre connait la participation d’une dizaine de pays et de nombreuses personnalités dont entre autres, l’ancienne présidente de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza, Amina Pascille Longoh, Ministre D’Etat Tchadienne, Ministre de la Femme et de la Protection de la petite enfance, Nasseneba Touré, Ministre ivoirienne de la femme, de la famille et de l’enfant.

C’est le Premier ministre, Amadou Oury Bah qui a officié le lancement en présence du président du Conseil national de la transition Dr Dansa Kourouma ainsi que certains membres du gouvernement.

Le FIED est une plateforme multidimensionnelle pour l’autonomisation de la femme et le développement de l’Afrique, a tenu à préciser Djélika Yéo, présidente fondatrice du Forum, à l’entame de son discours d’ouverture.

Selon elle, le FIED constitue également une machine incontournable qui accompagne les politiques des gouvernements africains en matière d’entrepreneuriat des femmes vivant en milieu rural et urbain.

« C’est une plateforme d’opportunités d’affaires. Le FIED est composé de capitaines d’industrie, de cheffes d’entreprises, d’industrielles, de présidentes de fondations, d’ONG, de femmes agricultrices, d’expertes qui œuvrent chaque jour sans relâche pour le développement de leur pays. Nous sommes un réseau de femmes fortes et battantes, des champions nationales et internationales qui ont compris très tôt la nécessité de se rassembler sans concurrence pour prendre leur place dans l’autonomie de l’Afrique. Chaque année, nous nous réunissons dans un pays à la demande du gouvernement pour apporter notre contribution à travers des solutions concrètes aux problématiques socioéconomiques liées aux femmes. Nous sommes plus de 30 000 membres à travers le monde », a-t-elle détaillé.

Consciente de la complexité du combat en faveur de l’émancipation de la femme, elle a postulé en faveur d’une synergie d’action. D’où son appel : « Soyons unies, oublions la haine et la jalousie. Le monde a besoin de nous pour résoudre certains défis, nous devons donc nous rassembler, main dans la main, pour réussir cette mission. Nous avons du potentiel, nous sommes braves, et nous sommes capables de relever certains défis pour l’Afrique de demain. Montrons au monde ce que nous savons faire », a-t-elle lancé.

De son côté, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Charlotte Daffé, a révélé que les femmes entrepreneures ne sont pas aussi nombreuses qu’elles le devraient en Guinée. En cause, « la femme guinéenne reste victime d’une structuration sociale largement favorable à la gente masculine. Elle affronte comme elle le peut un paysage économique encore trop viril », a-t-elle indiqué.

De ce fait, elle a sollicité auprès des décideurs une augmentation des budgets des services étatiques dédiés à l’amélioration des activités économiques des femmes et des filles et un appui aux entreprises tenues par des femmes.

En prenant part à cette édition de Conakry, l’ancienne Présidente de la République Centrafricaine, a rappelé ses engagements pour la cause féminine qui précède son avènement au pouvoir. Du haut de la tribune du palais du peuple, Catherine Samba-Panza a martelé que le temps qu’elle a passé au pouvoir lui a permis d’acquérir une véritable compréhension de la condition féminine en Afrique.

En s’appuyant sur son parcours, elle est également revenu sur les défis quels a réalisés.

« Mon parcours est un exemple de ce que le leadership féminin peut accomplir, même dans un contexte particulièrement difficile. Au plus fort de la crise dans mon pays, les femmes guinéennes ont tremblé avec moi, priant pour ma réussite. Elles redoutaient que je flanche et ternisse ainsi l’image des femmes africaines. Dans les pires moments de découragement, je pensais à toutes ces femmes africaines qui ont placé tant d’espoir en mon leadership. Il me fallait alors porter haut le flambeau. Malgré les obstacles et les contraintes de toutes sortes, j’ai réussi à mener le processus électoral, mettant ainsi fin à la transition et rétablissant l’ordre constitutionnel », a-t-elle ajouté lors de sa communication.

Alhassane Fofana

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