PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Dans un contexte économique devenu de plus en plus tendu, le rôle de l’État et des commerçants dans la régulation des prix devient crucial. Récemment, l’État guinéen a décidé de renoncer à une partie de ses taxes dans le but d’inciter les commerçants à abaisser les prix afin de soulager le fardeau financier qui pèse sur les consommateurs. Cette initiative, bien qu’élogieuse, soulève des questions sur l’engagement réel des détaillants à respecter ces baisses de prix.
Malgré les efforts du gouvernement, il est évident que de nombreux détaillants ne jouent pas le jeu. Alors que certains grands importateurs, tels que le groupe CIAO, s’efforcent régulièrement de réduire leurs tarifs, les prix pratiqués par les détaillants tardent à baisser. Cette rigidité des prix sur le marché est préoccupante et remet en question l’efficacité du mécanisme instauré par l’accord tripartite signé entre la Direction Nationale du Commerce Intérieur, la Douane et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Guinée.
La situation est d’autant plus alarmante qu’aucun commerçant ne semble faire preuve de respect pour les engagements pris, ce qui entraîne une méfiance croissante des consommateurs envers le système. La nécessité d’une vigilance accrue s’impose, et cela passe par des mesures concrètes et efficaces.
Face à cette situation, l’Union des Consommateurs de Guinée prend l’initiative de remonter les informations auprès de la Direction Nationale du Commerce Intérieur. Ce processus vise à identifier et désigner publiquement les commerçants qui ne respectent pas leur engagement en matière de prix. Cette transparence dans le secteur commercial pourrait jouer un rôle déterminant pour restaurer la confiance des consommateurs et inciter les commerçants à agir de manière plus responsable.
Il est impératif que les commerçants prennent conscience de l’impact de leurs décisions sur le quotidien des consommateurs. Le jeu de l’offre et de la demande doit s’accompagner d’une éthique commerciale. Les consommateurs, quant à eux, doivent se montrer proactifs en signalant les abus et en soutenant les initiatives qui visent à instaurer une concurrence saine.
Il est peut-être temps de se montrer « méchant » envers ces pratiques contreproductives, car la santé économique du pays dépend de notre capacité à collaborer et à faire respecter les engagements pris dans l’intérêt de tous. Le respect des prix n’est pas qu’une affaire de chiffres, c’est avant tout une question de justice sociale et de dignité pour chaque consommateur.
Ousmane Keita
Président UCG