Colonel Tiégboro à la barre : « Je regrette d’être allé à l’anti-drogue parce que tout le problème vient de là-bas »

il y a 1 semaine 88
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Accablé par les déclarations de plusieurs parties civiles, le colonel Moussa Tiégboro Camara continue d’assurer sa défense face à ses accusateurs.

Dos au mur, l’ancien patron des services spéciaux et de crimes organisés, assimile les accusations à son encontre, à un complot à l’effet de nuire dit-il à sa réputation.

Une victime des tragiques événements du stade de Conakry, a soutenu devant les juges à l’audience de ce mardi, que le colonel Tiégboro leur avait dit qu’ils couraient un grand risque si jamais ils venaient à se rendre au stade du 28 septembre, le jour du massacre.

En réaction à ces accusations, Moussa Tiégboro Camara a juré que ce sont des allégations qui n’ont aucun fondement, si ce n’est que de l’enfoncer.

« Tout est fait pour me nuire. Je regrette d’être allé à l’anti-drogue parce que tout le problème vient de là-bas. Je n’ai rien fait pendant les évènements du 28 septembre à part sensibiliser et revenir sauver des gens. Pour moi, cela ne constitue pas une infraction. Il dit qu’en venant chez Jean Marie Doré, j’ai dit : ‘’n’allez pas au stade, ce n’est pas bon’’. Tout ça a été monté. Face à des gens qui n’ont pas été à l’école, tu dis un mot, on ne cherche pas à savoir comment on aboutit à un mot, ils reviennent avec un seul mot. Depuis combien de jours, chacun dit un mot qui n’est propre qu’à lui ici. Ce ne sont que des fabrications », a-t-il lâché.

Dans cette confrontation houleuse, une autre partie civile a révélé que l’ancien secrétaire général des services spéciaux de lutte contre la drogue avait traité l’ancien ministre Mouctar Diallo de « Petit » lors de ses échanges avec les leaders politiques.

En réplique Mouctar Diallo a rappelé à l’ordre le colonel : « Oui, je suis petit, mais je suis responsable quelque part. Si vous n’avez pas confiance, enlevez votre tenue, on va faire un face-à-face », a-t-il témoigné devant les juges.

Déterminé à battre en brèche ces accusations, l’accusé a rappelé au tribunal que le principal concerné est un de ses amis qui réside aux USA actuellement.

« Mouctar Diallo n’est pas mort, il est aux États-Unis. C’est un ami, un frère, on se côtoyait bien. Ce qu’il dit est trop enfantin. Mouctar a tout expliqué sur les réaux sociaux. Si on tenait compte des mots qu’il a tenus, je ne serais même pas dans le box des accusés », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que sa détention n’est pas lié aux évènements du stade.

Alhassane Fofana

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