Classement de la Guinée dans le rapport IIAG : « C’est un appel à la remise en cause… pour sortir de cette situation qui va de mal en pis » (Abdoul Sacko)

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Depuis mercredi, 23 octobre 2024, le rapport de l’indice Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique est disponible. Il révèle que sur 54 pays, la République de Guinée est classée 42ème avec un score de 41,9 sur 100. Un classement inférieur à la moyenne continentale (49,3) et celle régionale en Afrique de l’Ouest (52,6).

La fondation Mo Ibrahim justifie ce classement de la Guinée par la corruption, le détournement de deniers publics et une insécurité grandissante, suivie de multiples violations des droits de l’homme, notamment des enlèvements, des tueries et une restriction des libertés, des droits collectifs et individuels.

En réaction à cette actualité ce jeudi 24 octobre 2024, le coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée a indiqué que ce classement du pays reflète la réalité du terrain.

« Il n’y a vraiment pas à redire par rapport à ce classement. Pour qui connaît aujourd’hui la situation dans laquelle les Guinéens vivent sur le plan économique, sur le plan social, sur le plan politique, sur le plan sécuritaire, sans pour autant même parler de la question de justice, la banalisation de la vie humaine, le recul sans précédent des questions de liberté, mais aussi de la bonne gouvernance », a-t-il réagi.

Pour Abdoul Sacko, ce classement vient davantage prouver que la transition a fourvoyé ses engagements de départ. Ceux de garantir les libertés individuelles et collectives, de lutter contre la corruption, de rassembler les guinéens vers un idéal commun. L’activiste pense aussi que c’est un appel à la responsabilité des gouvernants actuels.

« Ce classement bien qu’il soit fondé, mais regrettable pour le peuple de Guinée, est un appel à la remise en cause de soi, de ceux qui nous dirigent pour revenir très rapidement à la raison, nous aider à sortir de cette situation qui va de mal en pis, de cette situation qui ne permet aujourd’hui ni l’épanouissement individuel, ni l’épanouissement collectif des Guinéens. Aujourd’hui, la situation actuelle sur tous les plans, fait de la Guinée un terreau fertile de l’instabilité économique, politique et sociale, aussi bien à l’intérieur que dans la sous-région », a-t-il poursuivi.

Le coordinateur national du FFSG indique enfin que la transition n’est pas une période d’apprentissage, encore moins de règlements de compte.

Sékou Diatéya

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