Cinq ans de prison requis contre Dr I. Kourouma : ses avocats promettent de démonter les accusations ce mercredi

il y a 5 heures 32
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Dr Ibrahima Kourouma sera bientôt situé sur son sort à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.

Mais avant, ses conseils doivent présenter leurs plaidoiries. Tenter de prouver que l’ancien ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation ne saurait être déclaré coupable des faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite à lui reprochés.

Ces avocats sont au nombre de quatre. Me Soufiane Kouyaté, Me Almamy Samory Traoré, Me El hadj Kounta et Me Adam Salomon Camara. Leur client encourt 5 ans d’emprisonnement et la confiscation de ses biens. En tout, si on s’en tient aux réquisitions du ministère public. Ils ont suivi la prestation de l’équipe de Aly Touré ce lundi, sans être convaincus par les arguments avancés par celle-ci.

« Les réquisitions du ministère public ne reposent sur aucune objectivité. Ils puisent les éléments de ces réquisitions sur le fondement d’un rapport qui a priori est contesté par notre client. Parce qu’il y a un principe général en droit qui dit que la forme commande le fond. Dès lors que notre client conteste la forme du rapport provisoire, qui n’est pas encore un rapport définitif et que le ministère public ait puisé des éléments de ses réquisitions sur ce rapport, nous disons que ce ne sont pas des réquisitions fondées sur de l’objectivité. Donc nous aurons notre tour de parole et nous allons démontrer en quoi ce rapport ne saurait être opposable à notre client et demander à la Cour de l’écarter des débats », a annoncé Me Adam Salomon Camara.

C’est la même réponse que l’avocat a opposé aux plaidoiries des avocats de la partie civile. Ceux-ci réclament au prévenu plus de 600 milliards de francs guinéens à titre principal comme à titre de dommages et intérêts.

Avant la clôture des débats, le juge a voulu donner l’occasion à Dr Ibrahima Kourouma de faire des observations sur le rapport qu’il a toujours mis en cause, mais l’ancien ministre de l’enseignement pré-universitaire n’a pas entendu cela d’une bonne oreille. C’est son droit, soutient Me Adam Salomon.

« C’est un client qui est préparé. Dès lors que le droit à la contradiction n’a pas été respecté, en quoi peut-il accepter de discuter le fond de ce rapport ? En agissant ainsi, il aurait acquiescé le contenu du rapport. Nous, notre préoccupation c’est par rapport à la forme. Les inspecteurs eux-mêmes ont dit que c’est un rapport provisoire qui n’a pas été soumis à la contradiction. Mais ça règle tout », estime l’avocat.

L’avocat de Mohamed V Sankhon, le second prévenu dans le dossier a déjà plaidé. Me Sékou Traoré a sollicité que son client soit renvoyé des fins de la poursuite pour délits non constitués.

Sékou Diatéya

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