Charles Wright: « La maison centrale n’est pas un mouroir (…) je vais organiser désormais une activité culturelle pour les détenus »

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Le tournoi de football doté du trophée Alphonse Charles Wright n’est pas une initiative du donateur, à en croire le Garde des Sceaux. Dans l’émission de talk-show Mirador ce mercredi 06 septembre 2023, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a indiqué clairement que ce sont les détenus de la maison centrale de Conakry qui ont initié le tournoi dans le cadre de leurs activités sportives quotidiennes.

« Ce n’est pas le ministre de la justice garde des Sceaux qui est organisateur de ce tournoi, je veux que cela soit clair. Ce sont les détenus qui ont pris l’initiative dans le cadre de leurs activité sportives quotidiennes d’organiser un tournoi de football dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale en leur sein »,a-t-il clarifié.

Vu l’envergure de l’initiative, le directeur de l’administration a été amené à porter la démarche à l’appréciation du ministre Charles Wright qui a aussitôt salué la dynamique.

En présidant la finale, Alphonse Charles Wright a tenu à ce que l’ancien président Moussa Dadis y prenne part, après avoir constaté la présence de ses codétenus dont Toumba Diakité et Marcel Guilavogui.

« Une fois arrivée sur les lieux, j’ai vu M. Toumba et M. Marcel, je me suis dit attention, on ne peut pas avoir la présence d’esprit de tous ces gens-là si c’est une question de cohésion entre détenus quel que soit le motif pour lequel ils sont poursuivis, il faut inviter capitaine Moussa Dadis Camara de venir s’associer à l’événement. C’est ce qui a été fait »,a-t-il expliqué.

D’après lui, sa démarche ne vise nullement à les réconcilier déjà que leurs dossiers sont pendants devant les juridictions.

« Lorsqu’on part plus loin pour dire il y a les victimes du massacre du 28 septembre, on veut déplacer les choses dans leur contexte. Je veux que les gens comprennent que cela n’a rien à voir avec un prétendu quelconque initiative d’aller vers une réconciliation alors que le dossier est pendant devant les juridictions »,

Alphonse Charles Wright qui se targue d’avoir réussi à organiser le procès du massacre du 28 septembre pour dit-il rendre justice aux victimes, précise toutefois que la maison centrale de Conakry n’est pas un mouroir : « La maison centrale n’est pas un mouroir. Les détenus qui y sont ne sont pas privés de leurs droits, on ne peut pas les priver qu’ils organisent, d’ailleurs maintenant c’est le département qui va organiser, je vais organiser désormais une activité culturelle pour eux (…) Quelle que soit l’activité culturelle s’ils en souhaitent, ils en ont le plein droit. Ce ne sont pas des renégats ou des damnées de la terre, qu’on peut priver de leur liberté », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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