Cellou Dalein Diallo : « On considère que l’occident ménage la junte pour des raisons qu’on n’arrive pas à expliquer »

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L’attitude de la communauté internationale marquée par la reprise de coopération économique et militaire avec la Guinée, dans un contexte de transition, n’est pas du goût du président de l’UFDG.

Cellou Dalein Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, persiste et signe que l’occident ménage la junte pour des raisons qui restent non expliquées.

« On note que l’occident est moins porté aujourd’hui vers la promotion et la défense des libertés que les guerres d’influence et les intérêts économiques nationaux. Pendant longtemps un coup d’Etat était condamné, la coopération économique était réduite à son minimum lorsque qu’elle n’était pas suspendue jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous pensons que même les violations flagrantes des droits de l’homme, on a eu une cinquantaine de jeunes qui ont été abattus à bout portant dans les rues alors que ceux-ci manifestaient, pour certains contre le délestage électrique, d’autres pour exiger le respect des dispositions de la Charte. On n’a pas senti de condamnation, d’exigence de justice auxquelles on était habitué il y a quelques années. Donc, on considère que l’occident ménage la junte pour des raisons qu’on n’arrive pas à expliquer. L’occident condamne moins les mauvaises pratiques. On ne sent pas un attachement comme ce fut par le passé, au respect de certaines valeurs qui lui ont été très chères. Aujourd’hui la presse est complètement muselée, on a assisté il y a une semaine au retrait des agréments des principales radios et télévisions du pays par la junte sous prétexte qu’il y a un risque de sécurité nationale, on avait assisté à la coupure d’internet, au retrait de ses radios, des bouquets de diffusion, de force, sous prétexte que l’intégrité du territoire était menacée. Alors qu’il s’agissait de faire taire les voix dissonantes qui étaient très critiques pour la gouvernance de la junte et qui dénonçait la corruption et l’enrichissement effréné des dirigeants du pays. La Guinée n’est pas loin d’une dictature, la liberté de presse est malmenée. La corruption est une réalité que tout le monde vie. Les libertés fondamentales ne sont plus respectées », a-t-il dénoncé.

Cette sortie du numéro 1 de l’UFDG intervient alors que Jerémy Robert, envoyé spécial du président Emmanuel Macron, a échangé avec les autorités de la transition, notamment le premier ministre Bah Oury, à Conakry.

Saidou Barry

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