Cas du marché de Kobaya (Ratoma) : « on fait du tort à Foula Bah qui a acquis légalement le domaine, il a un titre foncier »

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La polémique autour du marché de Kobaya entre les femmes et la commune de Ratoma est loin de connaître son épilogue. Après leur déguerpissement des lieux et l’arrestation de leur cheffe, elles ont organisé une manifestation le 23 novembre 2023 à Kaloum devant la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale. Si ces femmes exigent leur réinstallation au compte de l’État, la commune de Ratoma soutient que le marché appartient à un certain Foula Bah, détenteur de tous les documents légaux. C’est ce qu’a indiqué Abdoul Salam Sow, un des vice maires de Ratoma, chargé des marchés, dans une interview accordée à Guineematin.com à travers un de ses reporters.

« C’est une situation difficile qu’on vit avec les femmes de Kobaya. On fait du tort à un citoyen qui a acquis un domaine légalement, parce qu’il a un titre foncier, un jugement. Il y a une décision judiciaire qui lui donne les lieux de façon privée et pérenne pour lui-même », a dit d’entrée Abdoul Salam Sow.

Abdoul Salam Sow, vice-maire de Ratoma

Par ailleurs, ce vice maire dit que ce dossier est une affaire d’héritage. « C’est une situation qu’on a héritée  depuis des années. Quand on est arrivé en 2019, on nous a orienté sur ce dossier par rapport à ce problème. On a demandé à voir clairement. Après qu’on ait appelé le propriétaire proprement dit, du nom de Mr. Foula Bah, il est venu avec tous les papiers. Deuxièmement, il y a un protocole d’accord aussi entre la communauté, le quartier, les femmes dudit marché, et la délégation spéciale de 2011. Dans ce protocole d’accord, ils s’étaient entendus avec cette délégation spéciale, bien étant sa propriété, de faire du lieu un marché. Il était d’accord, tout le monde était pour qu’à l’intérieur, qu’il fasse un hangar pour les femmes et aux alentours, qu’il fasse des boutiques puisque c’est son domaine », a-t-il fait savoir.

Selon Abdoul Salam Sow, ce protocole d’accord, c’était pour qu’il y ait la cohésion afin d’éviter des manifestations dans la zone. « Il faut dire qu’à Kobaya, le lieu destiné au marché se trouve au niveau de la colline. Mais les femmes ont refusé catégoriquement d’aller en hauteur pour s’installer. Elles se sont installées partout comme les gens qui s’installent tout au long de la route. Il a eu la malchance peut-être depuis tout ce temps d’abandonner le terrain et que les gens s’y sont installés. Je signe et je persiste qu’il a un titre foncier, une décision judiciaire et l’accord. Nous, on a profité de cet accord pour lui demander de travailler avec nous pour qu’on fasse des constructions pour la communauté. Mais, sachant les mentalités des citoyens que nous gérons, on ne pouvait pas aller directement leur dire qu’on va mettre en place le protocole. On a dit qu’on va travailler pour que vous ayez un hangar et que des constructions soient faites. Depuis les années 2000, ils ont des difficultés à rentrer en possession de leurs biens, il y a eu beaucoup de manifestations là-bas. On a voulu mettre en place une stratégie pour que le domaine lui revienne, tout en respectant le protocole. Ce qui a été fait au départ avec le maire feu Issa Soumah… ».

Au même moment, des constructions sont faites sur les lieux, accentuant les oppositions. « En 2020, on a décidé de faire le hangar. On leur a dit que c’est au compte de la commune, c’est un hangar de plus de 200 places sur une surface de 800 mètres, tout autour on a fait le déguerpissement de la façade vers la corniche pour qu’il construise un immeuble. Tout le problème est allé, lorsqu’il a voulu construire vers la transversale. C’est un domaine qui appartient à une personne privée, et qu’on est en train de lui faire de mal, mais les gens s’agrippent comme si ça leur appartient. C’est un accord qu’on a hérité depuis au temps de feue maire Ramatoulaye. Ceux qui étaient là-bas continuent à payer des taxes, des recettes, avec l’accord qu’on a voulu mettre en œuvre pour que l’endroit reste un lieu de négoce. On s’est battu pour que toutes les commodités soient faites. Il y a eu le hangar, la construction des toilettes, le creusage d’un forage. Tout ça a été fait par le propriétaire à la demande de la mairie. On l’a fait c’est pour qu’il y ait la cohésion, parce que les gens ne voulaient pas entendre parler de lui », a fait savoir Abdoul Salam Sow.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624 693 333

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