Bras de fer politique : l’UFDG maintient son congrès malgré l’interdiction

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Le parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) rejette catégoriquement la demande du ministère de l’Administration du territoire visant à suspendre son congrès extraordinaire prévu le 6 juillet prochain. Dans une lettre ferme, Cellou Dalein Diallo évoque une décision « illégale » et réaffirme son droit à l’organisation.

Ce principal parti d’opposition en Guinée, est de nouveau au cœur d’une vive tension avec les autorités. Dernièrement, c’est le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) qui a adressé une correspondance exigeant la suspension de l’événement, en invoquant des risques de troubles à l’ordre public alimentés par les revendications d’un groupe interne autoproclamé, le “Mouvement des Réformateurs”.

Dans une réponse officielle datée de ce week-end, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, oppose un refus catégorique. Il qualifie la demande du ministère de « partialité manifeste », et s’insurge contre ce qu’il considère comme une atteinte grave à la liberté d’organisation des partis politiques.

Une décision de justice ignorée ?

La direction de l’UFDG rappelle qu’une décision de justice définitive a validé la convocation du congrès, balayant ainsi les objections internes. Pour elle, le gouvernement n’a aucun fondement juridique pour s’opposer à la tenue de cette assemblée. « Aucun élément sérieux ne justifie une mesure aussi radicale », écrit le parti, avant de dénoncer une instrumentalisation d’un groupuscule sans existence légale.

Le « Mouvement des Réformateurs », qui conteste la légitimité actuelle de la direction de Cellou Dalein Diallo, a en effet saisi les autorités pour empêcher la tenue du congrès. L’UFDG y voit une manipulation politique visant à fragiliser l’unité du parti, en amont de possibles échéances électorales.

Un précédent inquiétant pour les libertés politiques ?

Au-delà du différend entre l’UFDG et le MATD, cet épisode ravive les inquiétudes autour du respect des libertés politiques et associatives en Guinée, à un moment où les relations entre l’opposition et les autorités de transition sont particulièrement tendues. Plusieurs observateurs y voient une volonté de museler les partis politiques, sous couvert de maintien de l’ordre.

Pour l’heure, l’UFDG réaffirme à travers le président, son intention de maintenir son congrès le 6 juillet, et en appelle au respect de la légalité républicaine. Il faut donc signaler qu’une confrontation semble désormais inévitable, à moins d’un retournement de situation de dernière minute.

Sâa Robert Koundouno

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