Bignamou/Yomou : l’appel désespéré d’Ousmane Camara, 68 ans, après la perte d’une récolte du riz brûlée par des inconnus

Le mercredi dernier, un cultivateur de Bignamou, localité située dans la préfecture de Yomou au sud de la Guinée Forestière, a vu toute sa récolte de riz, d’une valeur de 30 sacs de 200 kg, réduite en cendres par des inconnus.
À 68 ans, père de 10 enfants et mari de 4 femmes, ce drame anéantit non seulement son avenir, mais aussi celui de toute sa famille. Une plainte a été déposée et l’espoir réside désormais dans l’intervention des autorités et de personnes de bonne volonté. Entre détresse, émotions, désespoir et fragilité, Ousmane Camara s’est confié à Mediaguinee.com, ce vendredi 17 janvier 2025.

Ce père d’une famille nombreuse, vit un véritable cauchemar depuis mercredi dernier. « C’est toute l’année qui est détruite, parce que c’est de ça que je vis avec mes 10 enfants et mes 4 femmes, sans compter autres parents proches. C’est donc une perte lourde avec cette grande famille », confie-t-il avec une voix marquée par la tristesse. 

Habituellement, cet homme récolte environ 30 sacs de riz de 200 kg, une ressource vitale pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais le mercredi dernier, la malchance a frappé à sa porte. Des inconnus ont profité du moment opportun, alors qu’une partie des citoyens se seraient concentrés au marché, pour mettre feu le feu à sa récolte, réduisant en cendres des mois de travail acharné.

« Malheureusement, le mercredi dernier, les inconnus ont mis le feu dedans », déplore-t-il. Face à cette tragédie, Ousmane n’a pas tardé à alerter les autorités locales. « Hier jeudi, j’ai alerté le sous-préfet et le maire qui ont envoyé une délégation pour constater les faits », raconte-t-il. Après un constat sur place, une plainte a été déposée contre X pour permettre l’ouverture d’une enquête.

Au-delà de la perte matérielle, Ousmane souligne l’impact considérable de cet incident sur toute la communauté. « Cette énorme perte n’est pas pour moi seul, mais pour toute la localité, et même pour tout le pays », affirme-t-il. 

À 68 ans, épuisé par les années de travaux champêtres, il se sent maintenant accablé par la lourde tâche de nourrir sa famille. « Je n’ai plus de force. C’est pourquoi je prie les autorités et les personnes de bonne volonté de voir ma situation actuelle », implore-t-il.

Le président de la chambre de commerce de Bignamou, Kabassan Keita, a également réagi face à cette situation dramatique. « Les mots me manquent vraiment. Il faut être sur le terrain et voir la famille présentement sans issue pour se maintenir », explique-t-il. Selon lui, ce genre de situation doit être pris en main rapidement. « En tant que chambre de commerce, nous avons déjà fait une déclaration et porté plainte contre X. Maintenant, nous cherchons à mobiliser l’aide de personnes de bonne volonté », précise-t-il, tout en appelant les autorités à répondre à l’appel de détresse d’Ousmane Camara.

En attendant donc de trouver une solution à cette tragédie, la famille d’Ousmane Camara dit avoir demeuré dans l’incertitude. Et l’espoir selon le premier responsable de famille, repose désormais sur la solidarité des autorités et de la population pour aider à surmonter ce lourd fardeau.

Sâa Robert Koundouno 

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