Baccalauréat 2025 à Ratoma : “un téléphone peut anéantir une année de sacrifice”

Ratoma, 23 juin 2025 – Le top départ du baccalauréat session 2025 a été donné ce lundi sur toute l’étendue du territoire guinéen. À Ratoma, l’un des plus grands centres urbains de Conakry, 12 900 candidats affrontent les premières épreuves, répartis dans 30 centres d’examen. Mais au-delà des chiffres, c’est la lutte contre la triche, et plus précisément l’usage du téléphone portable, qui s’impose comme la priorité du moment.

Le téléphone, ennemi public numéro un

Le Directeur Communal de l’Éducation de Ratoma, Christophe Lamine Tolno, ne mâche pas ses mots :

« Un téléphone peut anéantir une année de sacrifice. C’est l’élément le plus compromettant. Si un candidat est pris avec un téléphone, il est automatiquement éliminé. Il n’y a pas de discussion. C’est une règle non négociable. »

Un message fort, martelé à l’intention des élèves mais aussi des surveillants, appelés à faire preuve de vigilance accrue.

Un dispositif de contrôle renforcé

Face à la menace que représentent les fraudes technologiques, la DCE a mis en place un dispositif strict :

• Fouilles systématiques à l’entrée des centres, aussi bien pour les élèves que pour le personnel encadrant.
• Surveillance mobile à l’intérieur des salles : les surveillants sont invités non seulement à observer, mais à circuler activement pour détecter toute tentative de communication.

« Nous voulons préserver la crédibilité de l’examen. L’intégrité du processus est plus importante que les statistiques », insiste M. Tolno.

Une répartition équilibrée des candidats

Le DCE a également précisé la répartition des candidats selon les filières :

• Sciences expérimentales : 6 061 candidats
• Sciences mathématiques : 4 557 candidats
• Sciences sociales : 2 061 candidats
• Franco-arabe : deux centres spécifiques accueillent les élèves de cette section

Un appel à la responsabilité collective

Tout en saluant l’engagement des enseignants et le soutien des familles tout au long de l’année scolaire, Christophe Lamine Tolno appelle à une prise de conscience collective :

« Les enseignants ont accompli leur mission. Les parents ont accompagné leurs enfants. À présent, c’est aux élèves de faire preuve de rigueur et d’intégrité. »

Un tournant pour l’école à Ratoma

À travers cette rigueur affichée, l’école à Ratoma tente de se reconstruire sur les bases de la discipline et de l’éthique. Le message du directeur est limpide : « Aucun téléphone ne sauvera un candidat de son destin. Mais il peut suffire à tout faire échouer ».

Christine Finda Kamano

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