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Renvoyée ultimement pour leur comparution, Yamoussa Keita, Lamine Sangaré et Mariam Traoré représentant de l’Agence Internationale de Promotion en Guinée ont finalement comparu par devant la CRIEF ce mercredi,19 février 2025. Une comparution qui n’aurait pas suffi à l’Agent Judiciaire de l’Etat représenté par Me Lanceï 3 Doumbouya. Cet avocat s’est abstenu de leur poser des questions parce qu’il estime qu’il n’a pas les bonnes personnes devant cette Cour pour diverses raisons. « Vous savez, ce dossier est particulièrement sensible. Et les personnes qui étaient présentes aujourd’hui à l’audience ont fait état dans un premier temps qu’elles étaient de simples employés d’une agence de promotion pharmaceutique et d’ailleurs de surcroît des médecins. Et nous, nous savons ce que nous avons à faire et où est-ce que nous partons. Pour des raisons qui leur sont propres, les personnes habilitées par AIPP n’ont pas comparu. Pourquoi ? Et c’était une balle d’essai pour eux pour voir quels pourraient être le sens et l’orientation pour leur permettre de mieux s’organiser. Sauf que nous nous sommes beaucoup plus avisés et là-dessus nous n’allons pas poser des questions en rapport avec l’exercice de la profession de pharmacien à un médecin », tranche Me Lanceï 3 Doumbouya. Lorsque la parole lui a été donnée pour poser ses questions au premier prévenu (Yamoussa Keita) qui comparaît à la barre, l’avocat a répondu: « On ne veut pas tirer notre balle sur une mouche ».
Droit dans ses bottes, il ajoutera : « Lorsque les personnes qui comparaissent d’ailleurs se présentent comme médecins et qui savent la différence entre médecin et pharmacien et qui évoluent dans une agence de promotion des produits pharmaceutiques, ça doit vous dire assez de choses déjà. Et c’est pourquoi nous avons voulu que les bonnes personnes d’abord comparaissent ou à défaut de ces bonnes personnes-là, que celles qui seraient en mesure de supporter les conséquences de la représentation d’une personne morale, que ces personnes-là comparaissent. Ça nous permettra d’évoluer et s’il plaît à Dieu, à la prochaine audience, les choses seront clarifiées. Les choses seront clarifiées parce que de l’autre côté, on dit des choses qui n’ont rien à voir avec les faits. Nous avons tous les documents. Nous avons l’arrêté de création de l’agence. Nous avons l’autorisation d’exploitation de l’agence. Nous savons qui a été autorisé à ouvrir l’agence, qui a été autorisé à exercer. Mais contrairement à tout ça, la réalité est tout autre », révèle Me Lanceï 3 Doumbouya.
Du côté de la défense, l’argument semble différent. Me Adam Salomon Camara ne trouve aucune objection face au refus de l’avocat du camp adverse d’interroger ses clients. Cependant il se dit convaincu que ceux-ci exercent en toute légalité en Guinée.
« L’Agent judiciaire est dans son droit de poser ou de ne pas poser des questions. En tout état de cause, l’AIPP est valablement représentée en Guinée. Le renvoi a été accordé pour l’AIPP pour prouver l’acte de représentation conféré à Mme Traoré, déléguée médicale et représentante légale de l’AIPP en Guinée. Elle est légalement mandatée et à la prochaine audience, on viendra avec le mandat », rassure-t-il.
Pour rappel, Yamoussa Keita, Lamine Sangaré et l’Agence Internationale de Promotion en Guinée sont poursuivis pour atteinte à la santé publique, détention illégale, transfert, importation, vente de produits pharmaceutiques et complicité.
A la demande de l’Agent Judiciaire de l’Etat, l’affaire a été renvoyée au 5 mars 2025 pour la suite des débats, communication de pièces et comparution du représentant de l’AIPP.
Saidou Lébêré
+224 621 304 338
L’article Atteinte à la santé publique : « on ne veut pas tirer notre balle sur une mouche » (Me Lanceï 3 Doumbouya) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.