Attaque de la Maison centrale de Conakry : un mois après, Claude Pivi toujours en cavale

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C’est dans la nuit du samedi 4 novembre 2023, qu’une attaque dirigée par un commando lourdement armé a visé la Maison centrale de Conakry, occasionnant ainsi l’évasion de
quatre détenus impliqués dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009.

Si trois des 4 detenus qui “se sont évadés [ Moussa Dadis Camara, Moussa Tiegbro, Blaise GomouGomou] n’ont pas eu la chance de rester longtemps en dehors de la prison, par contre, Claude Pivi, lui, reste toujours dans la nature un mois après.

Les 30 jours se sont écoulés, ce lundi 4 décembre, sans que personne, ni les services de renseignement encore moins les caméras de surveillance de Charles Wright ne puissent localiser l’ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle en cavale.

C’est clair qu’au-delà du manque de sérénité que cela a suscité chez les différents acteurs intervenants au procès du 28 septembre, l’exfiltration de Pivi a aussi mis à nu la faiblesse de nos services de défense et de sécurité.

Le dispositif et les stratégies utilisés par les éléments du commando pour neutraliser le véhicule des Forces Spéciales, posté à quelques encablures de la maison centrale, devenue quelques jours virale, a même cassé le mythe autour de cette unité de l’armée guinéenne considérée comme la plus équipée et la mieux entraînée de toutes les unités qui existent dans le pays.

Comment retrouver Pivi? Difficile de répondre à cette question pour le moment. En tout cas, au regard des dispositifs “peu efficaces” mis en place par les autorités, on est en mesure d’affirmer d’emblée que Verny Pivi, le fils de Claude Pivi, celui-là même qui a été accusé de conduire l’opération contre la prison civile de Coronthie a réussi aisément sa mission à extraire son Papa de la prison.

La tête de Claude Pivi mise à prix
Pour aider à localiser le fugitif, le ministre de la justice a promis un montant de 500 millions Gnf à titre de récompense à toute personne qui aiderait les autorités à avoir des informations permettant de retrouver Claude Pivi.

Grand soldat qu’il a été dont il s’est lui-même venté lors de son passage à la barre du tribunal criminel dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, un grand mythe plane sur la tête de l’homme et dans son entourage au sein de l’armée guinéenne, avec un excellent parcours qui a fait de lui le soldat dont beaucoup s’en méfient.

“J’ai une carrière bien remplie. Personne ici ne peut dire qu’il a fait la guerre plus que moi. Ce pays était sous mon contrôle pendant quelques semaines mais je n’ai fait de mal à personne”, avait affirmé Colplan lors de son audition.

Poursuivi pour “coups et blessures volontaires, viols, pillages en réunion ou en bande, incendies volontaires, meurtres, tortures, non-assistance à personnes en danger et complicité”, Pivi nie toute implication dans le massacre contre les Guinéens au stade de Conakry en 2009.

Son avocat dit craindre pour la sécurité de son client à cause des accusations qui ont été portées contre lui et son fils. Il a affirmé que Pivi veut rejoindre ses codétenus à la maison centrale.

Une affirmation rejetée par des observateurs qui estiment qu’il n’est pas évident que l’homme qui assurait la sécurité du capitaine Dadis accepte de se rendre.

En outre, certaines voix commencent à s’élever au sein de l’opinion publique pour demander si Claude Pivi est réellement en vie.

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