Atelier sur l’avant-projet de constitution à l’ambassade américaine : “nous continuerons de soutenir ce processus” (CdA Ruth Anne)

La bibliothèque américaine de l’ambassade des États-Unis a organisé ce jeudi 13 mars 2025, un atelier de présentation de l’avant-projet de la future constitution guinéenne aux étudiants guinéens.

Plusieurs d’entre eux ont pris part à cette rencontre de présentation et ont apporté leur contribution soit en présentiel ou via le zoom à travers les espaces américains aménagés dans l’enceinte des universités de Sonfonia, de Mamou, de Kankan et de N’Zérékoré. 

Durant des heures, ces étudiants ont suivi avec attention les explications de Dr Aliou Barry, acteur de la société civile, directeur général Stat View International et co-président du Réseau Ouest-Africain de Solidarité pour la Démocratie, accompagné du secrétaire général du Conseil National de la Transition (CNT), Aboubacar Camara et de Aboubacar Sidiki Keïta du CNT. 

Pour commencer, la chargée d’affaires (CdA) de l’Ambassade des États-Unis en Guinée, Ruth Anne Stevens-Klitz, qui a souhaité la bienvenue aux participants a laissé entendre que cette rencontre est une étape importante du processus démocratique de la Guinée qui permettra de faire en sorte que chaque voix soit entendue.

«Rédiger une nouvelle constitution qui reflète la volonté du peuple est une étape cruciale dans le retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel. L’Ambassade des États-Unis salue les efforts d’aujourd’hui visant à garantir que les perspectives de la prochaine génération contribuent à façonner ce processus. Les États-Unis restent un partenaire fiable de la Guinée sur la voie d’une gouvernance démocratique et centrée sur les citoyens». 

À en croire la chargée d’affaires de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée, «au cours de cet atelier, nous vous encourageons à partager vos opinions et suggestions avec notre partenaire Stat view, qui recueille activement les contributions des étudiants pour les intégrer à l’Avant-projet de la Constitution guinéenne. Cette constitution sera soumise à référendum au cours de cette année afin que toutes les voix guinéennes puissent être entendues. Nous continuerons de soutenir ce processus, et j’espère que chacun d’entre vous sera fier de sa participation aujourd’hui. Votre engagement citoyen contribuera à façonner l’avenir de votre nation».

Dr Aliou Barry justifie la tenue de cet atelier en ces termes : « Vous savez la couche juvénile représente 77% de la population guinéenne et on parle de l’avenir de la Guinée. Et la constitution c’est pour l’avenir, donc c’est important qu’ils aient leur mot à dire. C’est important qu’ils apportent leur contribution. En tant que acteur de la société civile, nous sommes perçus comme étant neutres et nous sommes effectivement neutres et nous voulons faire entendre la voix de tout le monde, de tous les Guinéens et particulièrement celles des étudiants». 

Présente à cette rencontre, le secrétaire général rappelle la raison  pour laquelle le Conseil National de la Transition a mis des séries de verrous dans l’avant-projet de la constitution, avec une période de sûreté de 30 ans.

 « Le constituant du CNT a voulu prendre conscience de tout le lourd héritage que nous avons connu en République de Guinée. Sachant que toutes les révisions constitutionnelles n’ont pas été inspirées par des mobiles objectifs. Par le mobile par exemple de changer fondamentalement les conditions de vie des populations, pour les amener à un bien-être, non. L’histoire démontre que la plupart, ou à chaque fois qu’on a voulu intier des révisions constitutionnelles ici c’est pour modifier un mandat pour permettre à un président de se maintenir ad vitam æternam au sommet de l’État…», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le directeur législatif au CNT, Aboubacar Sidiki Keïta a rappelé que l’avant-projet de la nouvelle constitution prévoit l’éducation des enfants de 05 ans jusqu’à 16 ans obligatoire. «Si vous n’avez pas la possibilité d’envoyer votre enfant à l’école, votre voisin à l’obligation de l’envoyer afin qu’il puisse suivre les études jusqu’à l’âge de 16 ans», a laissé entendre M. Aboubacar Sidiki Keïta.

Mamadou Yaya Barry 

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