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Située à environ soixante kilomètres de Labé, la capitale régionale, la préfecture de Lélouma se caractérise par un magnifique paysage qui renferme d’énormes potentialités, dont celle mellifère qui est très diverse et variée. Le couvert végétal, généralement dominé par des espèces favorables à l’apiculture attire de plus en plus l’attention des communautés à la base.
De Linsan Saran, situé , à près de 120 kilomètres du centre-ville de Lélouma, en passant par Lafou et Parawol, jusqu’à Hérico, on remarque partout, des ruches modernes ou traditionnelles des apiculteurs qui évoluent seuls ou au sein d’un groupement.
Pour en savoir davantage, Guinéenews s’est intéressé de près à cette filière, très prometteuse dans la préfecture.
» A Lélouma, les citoyens s’intéressent de plus en plus à l’apiculture. Mais le plus souvent, ils évoluent en rang dispersé. Les associations ou groupements d’apiculteurs en règle, c’est à dire qui ont leurs dossiers au complet, se comptent sur le bout du doigt. Si non, les gens pratiquent réellement l’activité à travers toute la localité », confie un responsable de la direction préfectorale de l’agriculture et de l’élevage.
Interrogé par rapport à cette filière, Mamadou Saliou Diallo évoluant au niveau de la commune urbaine de Lélouma a laissé entendre ceci : » je suis fasciné par l’élevage des abeilles, dans le but d’avoir du miel. Ces dernières années, j’ai effectué énormément de recherches sur internet, pour mieux comprendre l’apiculture. (…). Sur ce, j’ai compris que la végétation de Lélouma peut être un excellent atout pour évoluer et prospérer dans le domaine. Du coup, j’ai investi des moyens pour m’y lancer, il y a un peu plus d’une année maintenant. (…). J’ai commencé par 170 ruches. Je me suis associé avec une vingtaine de personnes. Puis, on a commencé de travailler. Malgré quelques soucis, la récolte a été un peu fructueuse. On a récolté environ 20 bidons de vingt litres de miel d’une excellente qualité », se réjouit ce récolteur.
A Linsan Saran, Mamadou Bhoye Bah exerçant dans l’activité depuis plus de 15 ans, quant à lui, évoque un atout naturel qui a de l’avenir. Il explique que : ‘’nous avons tout ici pour la prospérité de l’apiculteur. Nous avons suffisamment d’espace avec des forêts, des « Bowés » ou encore des parties très arborées qui sont très propices au développement des abeilles. Il suffit juste d’exposer les ruches et attendre, en se tournant le pouce. C’est quelque chose qu’il faut exploiter. (…). En tout cas, moi je parviens à joindre les bouts à travers cette activité, depuis près de 15 ans. Je vends le miel, la cire et ça contribue aussi à protéger notre environnement » explique-t-il, avant de souligner quelques problèmes liés notamment à l’agression des ruches, parfois, par des chimpanzés.
A Lafou, les apiculteurs ont une longueur d’avance sur les autres localités de la préfecture. Ils ont réussi à attirer l’attention, à travers cette activité et ont même bénéficié des appuis des projets.
La spécificité aussi est que certaines femmes s’intéressent à l’activité.
» Nous avons mis en place une association d’apicultrices ici, au niveau de la commune urbaine. On a commencé depuis trois ans et les résultats sont vraiment satisfaisants. Au sein de l’association, nous sommes actuellement 7 femmes. Nous comptons davantage nous impliquer pour pérenniser cette activité-là, à Lélouma, afin d’en profiter pleinement », envisage Mme Kadiatou Diallo.
Néanmoins, bon nombre d’apiculteurs interrogés ont noté le manque de moyens et du matériel moderne pour une exploitation beaucoup plus rentable et respectueuse de normes environnementales, nous explique- t-on.
Au vu de la sollicitation et de l’engouement au tour du miel, de par ses vertus thérapeutiques d’une part, de sa forte demande sur le marché et de son coût élevé d’autre part, l’apiculture présage de beaux jours devant elle, si toutefois la filière est soutenue. En tout cas, l’activité attire du monde et nourrit des espoirs.