Aliou Bah raconte sa mésaventure : “Ils se sont même permis de manipuler ma barbe”

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Lors de son procès ce mardi 31 décembre 2024, au tribunal de Kaloum, le leader du MoDeL, Aliou Bah, est revenu sur sa mésaventure au Haut Commandement de la gendarmerie nationale, où il a été placé en garde à vue pendant trois jours. Il a qualifié cette expérience de la pire de sa vie.

Devant le juge, Aliou Bah a exprimé son mécontentement quant aux agissements des agents de la gendarmerie qui lui ont infligé un traitement dégradant.
“Nous avons été auditionnés jusqu’à 1 heure du matin, puis conduits dans une cellule au sein de ce département, où ne se trouvaient que des membres de l’hôpital. J’ai dormi par terre, sur des câbles, et j’ai été détenu avec des militaires et des gendarmes. En tout cas, ils se sont présentés comme tels, et j’ai ensuite compris qu’ils l’étaient réellement. Pendant toute la nuit, je n’ai pas pu consigner tous les détails de ce que j’ai vécu. La lumière s’allumait et s’éteignait de manière erratique, au lieu de suivre un rythme stable, comme celle de la lune. La seule façon pour moi de m’évader et de ne pas penser à tout ça était de me remémorer les moments où j’étais libre. Je me souviens que j’étais souvent fatigué ou que je voyageais, ce qui m’avait habitué à fréquenter quelques hôtels. J’ai commencé à vivre différemment. J’ai demandé à un agent s’il y avait un bureau où je pouvais avoir de l’air naturel, mais ils m’ont refusé cette possibilité. Ils m’ont ordonné de rester dans la cellule, qu’ils ont complètement fermée. À un moment donné, la lumière de la cellule s’allumait et s’éteignait à leur gré. Je me suis rendu compte que je n’avais même pas le droit de protester”, a-t-il relaté.

Après avoir expliqué la situation à son avocat, Me Pépé Antoine Lamah, ce dernier a déployé des efforts pour améliorer ses conditions de détention.
Toutefois, en garde à vue, Aliou Bah n’aurait jamais imaginé que ses conditions de détention seraient aussi inhumaines. “ On m’a ensuite conduit, vers 21 heures, dans une salle de réunion au sein de la direction des administrations judiciaires. Vers 21 heures, les gardes sont venus, et lors de l’heure des visites, ils ont procédé à une fouille de la salle. Je dormais profondément et j’ai été réveillé en sursaut. Ils ont commencé à me fouiller partout. Un jeune homme a vidé mon sac et soulevé un matelas sur lequel j’étais couché”, a-t-il précisé, en ajoutant que ceux-ci étaient en communication téléphonique avec le général Balla Samoura.

“ Un jeune homme a ensuite avoué que c’était lui qui avait donné l’ordre de procéder à cette fouille. Je ne sais pas si c’est vrai, mais il y avait bien quelqu’un au téléphone qui leur donnait des instructions”.
Sa mésaventure ne s’est pas arrêtée là. Il affirme avoir été fouillé de manière minutieuse. “ C’était une expérience extrêmement humiliante. Ils se sont même permis de manipuler ma barbe, et je me demande pourquoi. Quelques heures plus tard, on m’a ramené dans ma cellule initiale. Ce fut un véritable casse-tête, et une épreuve personnelle très éprouvante”, a-t-il regretté.

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