Albayarak transports : les travailleurs en grève pour exiger le paiement des arriérés de salaires

Chauffeurs, mécaniciens, receveuses et personnel d’entretien d’Albayrak Transports ont déclenché une grève ce mardi 20 août 2024. Ils protestent contre les salaires impayés et la vétusté des bus.

« Nous avons cessé le travail parce que nous ne sommes pas payés. Cela fait 51 jours que nous n’avons pas reçu nos salaires. Alors que nous sommes des pères de famille avec des obligations. Cette décision concerne tous les travailleurs d’Albayrak Transports, qu’il s’agisse des chauffeurs, des mécaniciens, des receveuses ou du personnel d’entretien », a déclaré Bangaly Bangoura, délégué syndical d’Albayrak Transports.

Albayarak en cessation de paiement à cause des impayés de l’Etat (36 milliards), certains travailleurs par peur des créanciers sont réfugiés au siège de la société  

« Nous avons entrepris de nombreuses démarches auprès des autorités administratives pour débloquer la situation, mais sans succès. Du côté de la direction d’Albayrak, on nous a informés qu’il y a un problème d’endettement et que l’État guinéen n’aurait pas honoré ses engagements de subvention, estimés à 36 milliards de francs guinéens. C’est pourquoi ils disent ne pas pouvoir nous payer tant que ce montant n’est pas soldé. Toutes nos démarches se sont avérées infructueuses. Nous vivons une situation vraiment précaire », a déploré le délégué syndicat. Poursuivant il révèle : « les travailleurs d’Albayrak Transports sont endettés. Certains parmi nous doivent de l’argent à leurs créanciers. Il y a même des collègues qui dorment ici, par peur de rentrer chez eux et d’affronter leurs créanciers. »

La vétusté des bus pointée du doigt

« Nous demandons à l’État de nous aider à obtenir d’autres bus. Car ceux qui sont en activité, ne sont plus en état de fonctionner normalement. Les bus de marque Mercedes ont d’abord travaillé 17 ans ailleurs avant d’être envoyés chez nous, où ils ont fonctionné pendant 6 ans. Ce qui fait un total de 23 ans d’activités. L’autre marque, Kinglong, a été mise en circulation chez nous à l’état neuf en 2012. Aujourd’hui, il ne reste que 20 anciens bus en circulation dont cinq sont également utilisés par Albayrak pour le transport du personnel », a expliqué le syndicaliste.

Faut-il souligner que toutes nos nombreuses tentatives de joindre la direction de la société, sont restées vaines jusqu’au moment où mettions en ligne cette dépêche.