AGRASC : voici les modalités d’acquisition des biens de Dr Diané saisis et mis en vente

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Une partie des biens de l’ancien ministre de la Défense nationale, Dr. Mohamed Diané, sera mise en vente aux enchères le 29 mai prochain à Conakry.

L’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) a expliqué les modalités de cette vente, au cours d’un point de presse, tenu ce lundi 27 mai 2025.

Alpha Seny Camara, directeur général de l’AGRASC, a souligné que l’accès au siège de l’agence le jour de la vente sera strictement réservé aux détenteurs de tickets numérotés, distribués au préalable.

« Nous avons des tickets numérotés de 1 à X. Seuls ceux qui détiennent ces tickets auront accès à la salle. Cela signifie que seules les personnes réellement intéressées par la vente pourront y participer. Ces tickets sont distribués aux personnes intéressées. Par exemple, si Madame X souhaite acquérir un immeuble appartenant à Diané, elle peut venir retirer un ticket le mercredi soir, et nous commencerons les procédures. Le 29 mai, seuls les détenteurs de tickets pourront accéder à la salle. Ensuite, nous mettrons un immeuble en vente, et ainsi de suite », a-t-il expliqué.

Les prix des immeubles mis en vente seront rendus publics le jour des enchères. Ces prix pourront évoluer en fonction des propositions faites par les acquéreurs. Cependant, celui-ci qui a acheté sera tenu de s’acquitter de l’intégralité du montant convenu dix (10) jours après l’achat.

En ce qui concerne le processus de paiement, Alpha Seny précise :

« Nous rendrons publics, avant le 29 mai, les prix de chaque immeuble. Par exemple, on annonce que l’immeuble d’Almamya est à 20 milliards. Les enchères commencent, on monte à 25, puis à 30 milliards. Madame X remporte l’enchère à 30 milliards. Elle n’est pas obligée de payer la totalité le même jour à la Caisse des Dépôts et Consignations, qui représente le Trésor public. Elle peut verser un tiers ou la moitié du montant. Ce premier paiement valide la vente », dit-il avant d’insister sur le fait que l’acquéreur disposera de dix jours pour compléter le reste du montant.

Un risque de surenchère et de perte de l’avance

L’initiative n’est pas sans inconvénient. Le directeur général de l’AGRASC a alerté sur une clause particulière. Si, dans les dix jours suivant le paiement de la première avance, celui qui a acheté ne revient pas, le bien sera attribué à un autre selon le montant qu’il aura proposé.

« Si vous ne revenez pas dans les 10 jours pour compléter le paiement, celui qui avait proposé 25 ou 28 milliards et que vous avez battu sera automatiquement désigné comme l’acquéreur. Vous perdez alors le tiers de votre mise » , a-t-il prévenu.

Malgré ce risque pour les acquéreurs, l’ancien procureur d’instance de Kaloum estime que l’État sera le grand gagnant de cette opération, car, selon lui, « tout ce qui entre dans les caisses de l’État n’est pas perdu », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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