Affaire détournement de 612 milliards Gnf : Me Sékou Traoré dénonce une accusation infondée contre Mohamed V Sankon

il y a 7 heures 42
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Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 50 milliards de francs guinéens contre l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Ibrahima Kourouma, l’ancien DAF Mohamed V Sankon, poursuivi pour détournement de fonds et enrichissement illicite. Cependant, son avocat, Me Sékou Traoré, dénonce une procédure biaisée et une accusation dénuée de fondement.

“Vous avez suivi le débat avec nous ici, et le docteur Ibrahima Kourouma l’a exprimé avec éloquence : il n’a jamais travaillé avec Mohamed V,” a déclaré Me Traoré, soulignant l’absence de lien entre son client et l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire. “De plus, lorsqu’il était au ministère de la Justice, Mohamed V n’était pas DAF. Par conséquent, il ne peut pas être associé à la gestion d’Ibrahima Kourouma, c’est tout simplement impossible.”

Selon l’avocat, Mohamed V Sankon n’a occupé le poste de directeur administratif et financier (DAF) du ministère de l’Enseignement pré-universitaire que pendant 18 mois, gérant un seul budget de 53 milliards de francs guinéens sous la tutelle du ministre Alpha Amadou Bano Barry. “Or, vous constaterez que Mohamed V Sankon se retrouve seul aujourd’hui, alors que le ministre Bano, qui était l’ordonnateur principal des dépenses, n’est même pas cité. Mohamed Sankon n’était qu’un exécutant.”

Me Traoré a insisté sur le fait que tous les documents justificatifs avaient été fournis à la cour. “Les preuves sont là : des écoles ont été rénovées, les contrats sont au dossier ; des écoles ont été construites, les contrats sont au dossier. En 2021, un concours a été organisé, des relevés de notes existent, des diplômes ont été délivrés. Les bénéficiaires sont connus, les factures ont été versées au dossier.”

Concernant l’enrichissement illicite, l’avocat a balayé les accusations d’un revers de main. “Mohamed Sankon possède seulement deux immeubles en Guinée, acquis bien avant sa prise de fonction au ministère de l’Enseignement pré-universitaire. Le premier immeuble date de 2010, à une époque où il n’occupait aucune fonction importante dans l’administration. Il l’a reçu en donation de son père. Le second immeuble, acquis en 2018, appartient au couple – lui et son épouse, une femme d’affaires. Il s’agit d’une parcelle achetée à 500 millions de francs guinéens, bien avant qu’il ne devienne DAF.”

L’avocat a pointé du doigt les contradictions du parquet. “Pourquoi veut-on chercher des poux sur une tête rasée ? Ce ne sont que des accusations infondées. Ou bien le parquet spécial est-il simplement dans l’incapacité de prouver quoi que ce soit ?”

L’affaire prend une tournure encore plus surréaliste avec l’exigence de dommages et intérêts. “Et maintenant, en plus du remboursement du montant supposément détourné, la partie civile réclame 50 milliards de francs guinéens en dommages et intérêts. Vous réclamez 50 milliards à quelqu’un qui n’a commis aucune infraction. Sur quelle base juridique justifiez-vous cette réclamation, si ce n’est sur du vent ?”

Pour Me Sékou Traoré, il ne fait aucun doute que la défense de son client repose sur des éléments factuels, alors que l’accusation peine à étayer ses allégations. “Heureusement, nous sommes devant une cour avisée, qui saura trancher avec équité et rétablir Mohamed Sankon dans ses droits.”

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