Affaire Ahmed Kanté et Cie : la partie civile dénonce la lenteur de la procédure

il y a 4 heures 17
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Alexandre Zotov a poursuivi sa déposition à l’audience du tribunal correctionnel de Kaloum, ce lundi, 3 mars 2025 dans le contentieux qui l’oppose à l’ancien ministre des mines et deux autres de ses collaborateurs.

Le représentant de la société ABC reproche à Ahmed Kanté, Claude Lorcy et Philippe Roger des faits d’abus de confiance et de concurrence déloyale.

À l’audience de ce jour, le plaignant a maintenu les accusations qu’il a portées contre les trois prévenus. Il a notamment accusé M. Ahmed Kanté de s’être servi des données de son entreprise pour créer une autre société.

« Pendant notre collaboration Ahmed Kanté recevait des documents de l’argent, mes contacts, des données. Il participait à mes échanges. Il a abusé de toutes ces données pour créer une autre société. Et la seule erreur que j’ai commise c’est de faire participer Ahmed Kanté dans mon projet », a-t-il révélé.

À la question des avocats de la défense de savoir s’il a la preuve de remise d’argent au prévenu Kanté, le plaignant a répondu par l’affirmative. Il a brandi des factures des billets des différentes missions qu’ils ont entreprises à l’étranger ainsi que les frais d’hôtel et d’hébergement.

Il a également soutenu avoir embauché M. Kanté. Il s’appuie sur le mémorandum qu’il a signé avec l’entreprise de ce dernier en 2017, garantissant les tâches qu’elle devait remplir.

« C’est cette sorte de coopération qui a été proposée par Ahmed Kanté. Il devait promouvoir un port à multi-usager à Kokayah », dit-il.

Apres un feu roulant de questions de précision des avocats de la défense, l’affaire a été renvoyée à deux semaines pour la suite de la déposition du dirigeant de ABC.

À sa sortie de cette audience, l’avocat de la partie civile Me Alkhalay Mohamed Touré a regretté la lenteur dans cette procédure, qu’il trouve pourtant édifiante.

« Ce dossier est clair. Mais ce que je regrette, imaginez une simple lecture de ce dossier par des professionnels que nous sommes, suffit largement pour qu’on soit situé et qu’on en débatte et plaide le même jour, ce dossier. Mais qu’on en soit aujourd’hui là, plus d’un an après l’instruction de ce dossier et plus d’un an de débat à la phase de jugement, c’est ce que je ne comprends pas. Et c’est ce qui est écœurant », a-t-il déploré.

Alhassane Fofana

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