Abidjan (Côte d’Ivoire) : reprise du recensement biométrique des Guinéens sur fond de plaintes

il y a 7 heures 39
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Après un début, puis un arrêt, le processus de recensement biométrique a été relancé ce samedi, 21 juin 2025, pour cinq jours en Côte d’Ivoire. Une reprise consécutive au communiqué du Ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, faisant état d’un prolongement de 5 jours pour les citoyens guinéens vivant à l’étranger. Entre pression du côté des agents et manque de documents valables côté citoyens, le chef du centre de la commune de Treichville, relevant du district  autonome d’Abidjan, Abdourahamane Diallo, plaide pour un délai conséquent, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé en Côte d’Ivoire.

A Treichville, une commune où les guinéens sont fortement représentés, c’est la course contre la montre ce samedi. Les agents s’activent depuis 8 heures pour être dans le temps. Mais, l’affluence est grande et les fiches d’enrôlement semblent insuffisantes.

Abdourahamane Diallo, Chef de centre d’enrôlement de la Commune de Treichville (Côte d’Ivoire)

C’est ce qu’a indiqué Abdourahamane Diallo. « A partir de 7 heures déjà, nous, personnel du RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil), nous étions sur place avec tout le matériel. Mais, les opérations ont débuté à 8 heures, comme ça nous a été notifié. Comme vous le constatez, pour le moment, il y a de l’engouement. Les gens viennent massivement. Et, en conséquence, nous nous retrouvons en manque des fiches d’enrôlement. Il faut qu’ils augmentent les fiches », adéclaré Abdourahamane Diallo, chef de centre de la Commune de Treichville.

Pour se faire enrôler, il faut se munir d’un des documents administratifs, indique l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire par communiqué : une copie du jugement supplétif, un extrait de naissance biométrique, un certificat de nationalité guinéenne ou encore les actes de notoriétés, les extraits de naissance établis dans les différentes mairies de Côte d’Ivoire pour les guinéens et les cartes consulaires biométriques. A défaut, la personne ne sera enrôlée.

« Aujourd’hui, malgré le nombre important de monde qui vous voyez présent ici, il y avait beaucoup qui étaient venus avec des cartes d’identité nationale alors qu’il n’est valable que les cartes consulaires biométriques. Ce qui veut dire qu’on ne prend aucune carte d’identité ancienne. Et la mesure nous vient de l’ambassade », explique Abdourahamane Diallo.

De 8 heure à 13 heure, l’heure à laquelle nous sommes arrivés sur les lieux, une quarantaine de personnes s’était fait recenser malgré la lenteur par rapport au nombre de personnes trouvées sur place. « A peu près, depuis le matin, nous avons enregistré presque 45 personnes. Mais, c’est une seule machine alors que nous avons de 2 jusqu’à 3 machines. Nous poursuivons jusqu’à 18 h mais vous avez vu, il y a encore du monde. », poursuit-il.

Ce vendredi 20 juin 2025, le MATD a accordé un délai supplémentaire de cinq jours pour les opérations d’enrôlement aux guinéens établis à l’étranger. Au regard de la situation, notre interlocuteur demande une augmentation de 10 jours pour achever l’enrôlement car, pour lui, il est impossible de recenser tout le monde en 5 jours.

Du coté des compatriotes, c’est le même son de cloche. L’unicité de la machine pourrait retarder le processus, disent-ils. Elhadj Kabirou Diallo revient sur les conditions dans lesquels il s’est fait recenser et le climat qui règne sur les lieux.

Elhadj Kabirou Diallo, Citoyen guinéen résident à Abidjan ( Côte d’Ivoire)

« Je suis venu à la première heure, ce matin. Mais, je n’ai pu me faire recenser qu’aux alentours de 11h, compte tenu de la situation. Ce n’est pas facile. On a rempli les fiches, il y a du monde. Mais, on essaye de s’organiser. L’information n’est pas vite passée. Mais, malgré le fait que les gens viennent d’être informés, ils viennent massivement. »

En attendant, agents recenseurs et citoyens appellent les uns et les autres, qui hésitent encore, à venir se faire enrôler car, pour eux, le recensement est un devoir que tout bon citoyen doit accomplir.

Depuis Abidjan, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com 

Tél. : +225 01 42 24 28 28

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