Violences subies par les filles de joie à Kipé: « c’est un manquement de l’État à protéger… » (Fatou Hann, Wafrica Guinée)

il y a 4 heures 32
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

À Conakry, elles sont nombreuses les filles travailleuses dans l’ombre qui risquent leur vie et leur santé pour survivre. Elles sont le plus souvent victimes de violences banalisées, ignorées et qui passent inaperçues aux yeux du monde.

Le week-end dernier, selon les images relayées sur les réseaux sociaux, plusieurs filles de joie ont été victimes d’une agression physique à Kipé, derrière un établissement d’enseignement privé. Une situation qui a créé un vent d’indignation chez les défenseurs des droits humains et des violences basées sur le genre.

Le mardi 22 avril 2025, à l’occasion de la conférence de presse de la Coalition des ONG de Protection et de Promotion des Droits de l’Enfant, luttant contre la Traite (COLTE/CDE), une coalition qui regroupe une trentaine d’organisations de la société civile guinéenne, Mme Fatou Hann  Souaré de l’ONG Wafrica Guinée a saisi l’opportunité pour pointer du doigt la responsabilité de l’État qui, selon elle, doit réagir à travers ses différents dispositifs de protection de la population.

Mme Fatou Hann de rappeler ceci : «Vous avez pu noter une situation assez déplorable et ce n’est pas la première. Alors en fait sur ce fait, il ne faut pas oublier que ce n’est pas une attaque de l’État, c’est un manquement de l’État à protéger par contre. Effectivement, c’est les populations qui se sont permis d’attaquer une citoyenne ou des citoyennes pour des raisons X. Maintenant la première réponse et la première responsabilité revient à l’État de réagir à travers ses différents dispositifs de protection de la population qui sont de plus en plus défaillants vis-à-vis des femmes. On le déplore tous les jours», a-t-elle dénoncé.

À leur niveau, la responsable de l’ONG Wafrica Guinée a laissé entendre qu’ils ne resteront pas bouche cousue face à cette situation. «Au niveau des défenseurs des droits humains, on va requérir certaines actions et réponses qui seront probablement des déclarations. Mais en attendant et c’est bien pour ça qu’on est là aujourd’hui, nous sommes la société civile, nous sommes là pour veiller et dénoncer mais la réponse effective à ce type de violation revient à l’État. C’est pourquoi nous, on interpelle l’État et on continue d’interpeller l’État pour des réponses appropriées, pour éviter que de tels actes continuent de se produire ou que les violences faites aux femmes continuent d’être endémiques pour ne pas dire une pandémie».

Mamadou Yaya Barry 

L’article Violences subies par les filles de joie à Kipé: « c’est un manquement de l’État à protéger… » (Fatou Hann, Wafrica Guinée) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier