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À l’instar de nombreux pays, la Guinée a célébré ce 1er décembre 2025 la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida. Cette édition est placée sous le thème : « Surmonter les perturbations. Transformer la riposte au sida », défini par l’ONUSIDA.
Un slogan qui résume les défis actuels : baisse des financements, inégalités croissantes et ralentissement des progrès, en particulier chez les enfants et les adolescents.
Les autorités sanitaires soulignent les avancées enregistrées ces dernières années, tout en reconnaissant que « le combat est loin d’être gagné ».
Pour le Dr Abass Diakité, directeur national du Comité national de lutte contre le sida (CNLS), cette journée est un moment privilégié pour évaluer les acquis, identifier les obstacles persistants et renforcer l’engagement collectif afin de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030.
« La question du VIH reste une crise sanitaire mondiale qui exige une réponse collective et solidaire. Nous avons réalisé des progrès considérables dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH et dans la sensibilisation des populations, même si des défis importants demeurent », a-t-il déclaré.
Une prévalence globalement stable, mais des disparités marquées
Selon le Dr Abass Diakité, la prévalence du VIH en Guinée s’établit à 1,5 % dans la population générale. Les femmes restent les plus touchées avec 2,1 %, contre 1,2 % chez les hommes.
Le dernier rapport du CNLS fait état de 11 000 enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH. Les estimations Spectrum 2022 montrent une évolution modérée du nombre d’enfants infectés, passé de 15 455 en 2012 à 15 644 en 2022.
Les populations clés restent les plus exposées, avec des prévalences nettement supérieures à la moyenne nationale :
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9,8 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ;
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4,9 % chez les professionnelles du sexe ;
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3,5 % chez les hommes en uniforme ;
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3,9 % chez les pêcheurs ;
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2 % chez les personnes vivant avec un handicap ;
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2,3 % chez les routiers ;
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5,9 % chez les travailleurs miniers.
Des progrès importants dans la prise en charge
Le pays a enregistré des avancées notables dans la riposte. Plus de 100 000 personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement antirétroviral au premier semestre 2025, contre 99 000 en 2024.
Chez les femmes enceintes, la prévalence poursuit sa baisse : 1,35 % en 2024, contre 1,5 % en 2020. En 2024, 3 682 d’entre elles ont été testées positives, dont 3 148 mises sous traitement.
Les nouvelles infections ont été réduites de moitié en dix ans, passant de 9 495 en 2014 à 4 723 en 2024. Les décès liés au VIH ont également diminué, de 5 529 en 2013 à 4 333 en 2024.
La capacité nationale de prise en charge s’est renforcée :
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les sites de prévention de la transmission mère-enfant sont passés de 439 en 2018 à 550 en 2024 ;
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les sites de prise en charge, de 142 à 214 ;
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les centres de dépistage, de 138 à 337.
Des défis persistants
Malgré ces avancées, de nombreux défis subsistent. Le Dr Diakité insiste sur la persistance de nouvelles infections, la vulnérabilité des jeunes femmes, des populations marginalisées et des populations clés, ainsi que sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé.
L’accès au dépistage, aux soins et aux traitements doit encore être amélioré, tout comme la lutte contre la stigmatisation, qui demeure un frein majeur.
En marge de cette célébration, une nouvelle modélisation conjointe UNICEF–ONUSIDA alerte sur un risque de 820 000 décès d’enfants d’ici 2040 si des actions vigoureuses ne sont pas prises.
Face à ces risques, l’UNICEF appelle à renforcer la prévention maternelle, élargir l’accès aux traitements pédiatriques, consolider les systèmes de santé et, surtout, assurer un financement durable de la lutte contre le VIH/sida.
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