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La Guinée vient de franchir un cap majeur dans sa quête de stabilité sociale et de développement économique. Le gouvernement, les syndicats et le patronat ont officiellement signé le tout premier Pacte de stabilité pour la croissance et le progrès social, une initiative soutenue par le Bureau international du travail (BIT). Cet accord tripartite, à forte portée symbolique et pratique, marque une trêve sociale décisive à un moment clé de l’histoire du pays, notamment avec le lancement du projet stratégique Simandou 2040.
Fruit de plusieurs mois de concertations, le pacte représente une avancée significative dans l’institutionnalisation du dialogue social en Guinée. Il s’agit d’un cadre de prévention des conflits et de renforcement du climat de paix sociale, destiné à accompagner les grandes réformes en cours et à garantir un environnement de travail stable et équitable.
« Ce pacte est un instrument de dialogue, de cohésion et de responsabilité partagée entre les acteurs du monde du travail », a souligné Alia Camara, président du Conseil national du dialogue social (CNDS), lors de la cérémonie de signature. Il a insisté sur l’importance de cet accord pour la réussite du projet Simandou, pierre angulaire du développement économique de la Guinée à l’horizon 2040.
Le Pacte de stabilité vise à :
Stabiliser l’économie guinéenne, notamment à travers la maîtrise de l’inflation;
Promouvoir une croissance inclusive, soutenue par des secteurs stratégiques tels que les mines, l’agriculture et l’industrie ;
Réduire les inégalités sociales et renforcer le dialogue social durable.
Le représentant du BIT à Dakar, Faustin Amossou, s’est réjoui de la participation active de son organisation dans l’élaboration du pacte. « Le BIT est fier d’avoir contribué à toutes les étapes du processus, notamment à travers un appui technique et le recrutement du consultant national chargé de la facilitation et de la rédaction du document final », a-t-il déclaré.
Pour Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG, ce pacte est une avancée majeure : « Il institutionnalise le dialogue comme outil de prévention des conflits et reflète l’aspiration profonde de l’ensemble des travailleurs guinéens. Il ne suffit pas de signer, il faut surtout veiller à l’application effective de ses engagements. »
Même son de cloche du côté du patronat. Ansoumane Kaba, dit “Kaba Guiter”, président de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), a assuré de la disponibilité du secteur privé à jouer pleinement sa partition, notamment dans la négociation des conventions collectives dans plusieurs branches, comme le BTP, l’enseignement privé, la presse ou la santé.
Prenant la parole, le ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno, a annoncé des mesures concrètes qui découlent du pacte : « Nous allons mettre en place un Observatoire national des relations professionnelles, étendre la couverture santé et sécurité au travail à tous les secteurs formels, puis aux secteurs informels, et imposer un contenu local qui garantisse que les fruits de la croissance profitent effectivement aux Guinéens. »
L’article Vers une paix sociale ? Gouvernement, syndicats et patronat scellent un pacte de stabilité est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.