Tuons les accidents de la circulation pour que le sang humain cesse de se verser sans répit sur nos routes (Par Balla Moussa Konaté)

Le rythme effréné avec lequel les règles élémentaires de la sécurité routière sont violées sur nos routes excite davantage les accidents de la circulation à verser à leur guise le sang de plusieurs de leurs victimes.

Les offres faciles sont si massivement et constamment faites à ces accidents que parfois ils choisissent expressément une semaine entière ou des jours successifs pour exprimer de façon très violente et ostentatoire leur pressence sur nos routes.

Ce serait de chercher des poux sur des crânes rasés si on ne qualifie pas ces multiples tueries et blessures comme des expressions douleureuses que nous subissons en conséquence des nombreuses et fréquentes violations faites par les mauvais conducteurs au code de la route dans notre pays. Les récents accidents graves à Conakry avec l’implication des camions (du 16, 17 et 19 novembre 2025) sont quelques unes des scènes dramatiques que les accidents de la circulation nous infligent à chaque fois qu’ils en désirent.

Avec mon regard uniquement fixé sur les conducteurs de véhicules, la partie délibérément mauvaise de ces usagers de la routes est actuellement si active qu’elle a presque mis sous silence les efforts pourtant très louables des bons conducteurs sur nos routes. Ces mauvais conducteurs de véhicules sont à la fois nocifs envers nos infrastructures routières, à la fluidité de la circulation et surtout ils sont principalement à la base des nombreux accidents graves de la route dans notre pays.

Sur les infrastructures routières et la fluidité des véhicules:

• Ils violent à tout bout de champs la << loi protection du patrimoine routier >> à travers des camions qui transportent des charges hors normes et les véhicules qui se réparent à même sur la chaussée des routes;
• Les embouteillages du type indiscipline sont leur effet.

En matière d’accidents de la route:

• Dans la responsabilité humaine de 92% des causes des accidents graves de circulation, la part des mauvais conducteurs vaut 90% de ces causes humaines.
• Certains se jettent dans la conduite sans connaissances réquises en la matière;
• Par conséquent ces mauvais << conducteurs >> de véhicules violent constamment le code de la route. D’autres vont jusqu’à mépriser ou négliger les risques les plus flagrands d’accident de la route.

La solution particulière contre la plupart des mauvais conducteurs de véhicules consiste à combler leur déficit en éthique, en formation et surtout leur opposer par des actions concrètes, efficaces et constantes la rigueur de la loi dont les bons policiers et les bons gendarmes de la circulation routière doivent être à la hauteur de relever ce défi. Le rôle des agents de la sécurité routière est indispensable pour rendre la circulation routière un havre de paix pour tous.

Tuons les accidents graves de la route !

Cela est concrètement en cours en Suède et dans les autres pays de la scandinavie. Là-bas, les accidents graves sont solennellement déclarés inacceptables. Leurs bilans annuels de mortalité routière en font foi. Actuellement, avec un bilan de 2,05 morts pour 100.000 habitants, l’Island est le pays le plus sûr les routes

Tuer les accidents graves de la circulation grâce à quelle récette ?

Il ne s’agit pas d’affronter ce fléau comme on le ferait dans l’art militaire. La procédure consiste en ce qui concerne ici les usagers de la route ( objet de cette réflexion), tuer les accidents graves de la route consiste à savoir rationnellement les éviter à travers des stratégies cohérentes et efficaces basées essentiellement sur la prévention des risques d’accident de la route en adoptant des politiques nationales et locales efficaces et dynamiques destinées à améliorer durablement la sécurité routière d’une manière systémique du triptyque Homme – Route – Véhicule. Ainsi, ces accidents graves de la route mourons à défaut d’avoir des proies pour leur survie. En Guinée, pour mieux tuer les accidents graves de la route, avant tout, élevons et intégrons suffisamment le civisme dans nos modes de vie mode.

Je profite de la Journée Africaine de la sécurité routière, en ce dimanche 30 novembre 2025, pour exprimer ma pensée pieuse aux victimes des accidents de la route en Guinée et en Afrique.

J’aborderai prochainement le cas d’autres composantes indispensables pour la mise à mort des accidents mortels et de blessures graves dans notre pays. Oui, nous pouvons !

Par Balla Moussa Konaté, expert en sécurité routière