PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Législateurs, élus locaux et chefs de quartier étant désormais nommés, la question de la séparation des pouvoirs n’est plus à l’ordre du jour en Guinée avec les nouvelles prérogatives que s’offre le Général Mamadi Doumbouya.
Dès sa prise du pouvoir, Mamadi Doumbouya a procédé à la dissolution de la Constitution et des institutions républicaines. C’est ainsi qu’une Charte de la transition a été unilatéralement élaborée par le CNRD, faisant office de Constitution.
Dans cette Charte, le président du Comité national du rassemblement pour le développement s’est octroyé le plein pouvoir de nommer les membres du Conseil national de la transition (CNT) alors qu’en temps normal les législateurs sont élus au suffrage universel direct. Ce qui constitue une entrave notoire au principe de séparation des pouvoirs.
Ce n’est pas tout, dans un décret publié en août 2023, le président de la transition avait décidé de faire nommer les membres des conseils de quartiers et de districts autrefois élus.
Nomination des délégations spéciales
Dans son discours du nouvel an, le chef de la junte a annoncé la mise en place des délégations spéciales au premier trimestre 2024, en remplacement des conseillers communaux élus en 2018 dont le mandat est arrivé à terme. Pour joindre la parole à l’acte, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD), Mory Condé, a enjoint aux gouverneurs de lui faire parvenir les listes des membres des délégations spéciales par commune au plus tard hier, jeudi 25 janvier 2024.
Au regard de cette situation, les postes électifs disparaissent au profit de décrets. Le principe de la séparation des pouvoirs n’existe que sur papier en Guinée. Car le général Mamadi Doumbouya, “Tout-puissant”, dispose de plus de pouvoir qu’un roi dans une monarchie constitutionnelle.
L’article Transition en Guinée : les contours fragilisés de la séparation des pouvoirs est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.