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La Guinée traverse une période charnière de son histoire politique, marquée par des décisions audacieuses et un processus de transition complexe. Les réformes engagées visent à consolider les bases d’un État de droit et à répondre aux aspirations d’une population en quête de justice et de développement durable. Voici un tour d’horizon des éléments majeurs qui ponctuent cette phase décisive
Elections, un cap vers la normalisation politique
L’élaboration d’un chronogramme électoral constitue une étape essentielle de la transition en cours. Ce calendrier doit être fruit d’une concertation entre les acteurs politiques, la société civile et la communauté internationale et fixera les échéances clés pour le retour à un régime démocratique. Parmi les priorités, l’organisation des élections locales, législatives et présidentielles qui reflètera la volonté des autorités de rétablir la légitimité institutionnelle. Cependant, la réussite de ce processus repose sur des garanties d’équité, de transparence et de sécurité. Mais, le manque de confiance entre les différents acteurs, l’exil des principaux leaders politiques et l’incarcération des leaders politiques et sociaux provoque le doute sur la sincérité des autorités actuelles à aller vers des élections dans un délai court.
L’évaluation des partis politiques, un examen de maturité
Dans le cadre de cette transition, une évaluation approfondie des partis politiques s’est imposée comme une nécessité au regard du nombre existant dont certains dans l’illégalité la plus totale. Cette initiative visait à mesurer leur capacité à contribuer efficacement à la vie publique et à renforcer le pluralisme politique. Les partis sont invités à présenter des programmes cohérents, à adopter une gouvernance interne démocratique et à mobiliser les citoyens autour de projets sociétaux viables. Ce travail d’évaluation favorise une meilleure représentativité des forces politiques et une participation accrue au débat national. C’est pourquoi au cours de cette évaluation politique, de nombreux partis ont été dissous, d’autres suspendus en attendant que les choses rentrent en ordre. Même si certains leaders politiques y voient dans cette évaluation, une « sorte de réglement » de compte.
Vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution
Un autre pilier de la transition réside dans la rédaction et la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Ce document fondateur redéfinit les règles du jeu politique et les droits fondamentaux des citoyens. La phase de vulgarisation, initiée par le Conseil national de transition (CNT), vise à sensibiliser la population aux enjeux du texte et à recueillir ses contributions. Forums, ateliers et campagnes médiatiques sont autant d’outils mobilisés utilisés par cet organe de la transition pour favoriser une adhésion collective et garantir la légitimité de cette nouvelle Constitution.
Dissolution du gouvernement Goumou
Dans une démarche de renouveau, le Gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre Goumou a été dissous. Cette décision, bien que controversée témoigne de la volonté des dirigeants de redéfinir les priorités nationales et de s’entourer de personnalités engagées pour le changement. Elle s’inscrit dans une logique de responsabilisation et de réhabilitation des institutions.
La nomination de Bah Oury à la tête de la nouvelle équipe gouvernementale marque un tournant dans cette transition. Ce leader politique, connu pour son expérience et son engagement en faveur de la démocratie, est appelé à conduire des réformes décisives. Son gouvernement devra relever des défis majeurs, notamment la lutte contre la corruption, le redressement économique et l’instauration d’une gouvernance inclusive. La composition de cette équipe reflète une volonté de rassemblement national et de compétence.
Même si depuis l’arrivée de M. Bah Oury, pratiquement, rien n’a changé à part des annonces non réalisées comme il avait dit sur RFI que le référendum serait organisé avant fin décembre 2024. Pire encore, la majeure partie des membres du gouvernement Goumou sont revenus dans le Gouvernement Bah Oury. Ce qui a poussé certains à se poser la question à savoir pourquoi dissoudre un Gouvernement dont la moitié fait sont retour ?
Une transition sous haute tension
La réussite de la transition en Guinée dépendra de l’implication de toutes les parties prenantes et de la création d’un climat de confiance. Les citoyens, les institutions et les partenaires internationaux devront travailler en synergie pour garantir que cette période de mutation réponde aux attentes. En dépit des incertitudes et des obstacles, la Guinée se trouve à un tournant déterminant de son histoire, portée par l’espoir d’un avenir meilleur.