TPI de Kankan : des révélations croustillantes à l’ouverture du procès des femmes pro Alpha Condé

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« Nous avons reçu, chacune, la somme de 125 000 francs guinéens pour manifester ce jour-là »

Elles sont au total neuf, toutes sexagénaires, veuves, mères de famille et commerçantes au grand marché Dibida, à comparaître devant le tribunal correctionnel de première instance de Kankan.

Interpellées jeudi dernier, deux jours après leur manifestation du mardi, ces dames, dont l’une est même enceinte de cinq mois, sont poursuivies par le ministère public pour  »participation délictueuse à un attroupement non autorisé sur la voie publique », conformément à l’article 627 du code pénal.

Lors de leurs interrogatoires qui ont duré des heures, huit d’entre elles ont initialement nié les faits qui leur sont reprochés, mais ont fini par avouer avoir reçu, chacune, la somme de 125 000 francs guinéens pour manifester ce jour-là de la part d’Hadja Siré Diané, responsable des femmes militantes au sein de la coordination régionale du RPG Arc-en-Ciel à Kankan.

Cette dernière, qui était la dernière à comparaître dans cette affaire, a rejeté en bloc toutes les accusations et a ensuite dénoncé les conditions de son interpellation.

« Je reconnais seulement que Diamon, l’administrateur du marché Dibida, et les agents sont venus me trouver au marché et, après avoir tout saccagé, ils m’ont brutalisée et arrêtée comme si j’étais une vulgaire voleuse pour m’envoyer à la police. De plus, j’avais une somme de 10 millions que je devais utiliser pour faire mes achats à Bamako, cette somme a mystérieusement disparu pendant mon interpellation », a-t-elle relaté.

À la fin des débats, Daouda Diomandé, le procureur de la République, a requis trois mois de prison, dont deux mois assortis de sursis, contre Mesdames Bintou Traoré, Mariame Sacko, Fatoumata Diakité, Kadiatou Diallo, Kankou Camara, Nana Condé et Fadima Sidibé. Il a également requis six mois de prison, dont quatre mois avec sursis et deux mois fermes, ainsi que le paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens, chacune, contre Hadja Siré Diané et Assétou Diallo.

À noter qu’après la phase des réquisitoires, l’audience a été renvoyée au jeudi 1er juin, et la dame en état de famille a été mise en liberté provisoire.

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