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Le mouvement syndical guinéen a rendu un dernier hommage à Abdoulaye Sow, président de l’USTG, blocs d’un grand symposium organisé ce jeudi 4 décembre 2025 au palais du peuple, à Conakry. Cette cérémonie d’un dernier adieu collectif, a réuni une foule émue venue honorer la mémoire de ce leader syndical décédé mardi dernier des suites d’une maladie.
La salle de congrès, pleine à craquer, a été le cœur de ce rassemblement chargé de tristesse et d’hommage unanimement. Syndicalistes, responsables politiques, travailleurs, proches et amis se sont succédé à la tribune pour saluer l’homme qu’il était. Ce symposium a permis de rappeler sa rigueur, son esprit rassembleur et son engagement entièrement tourné vers la défense des travailleurs et le maintien de la paix sociale.
Le Premier ministre, Bah Oury, représentant le gouvernement et le président de la transition, a pris la parole pour revenir sur leur dernier échange professionnel. « Le dernier échange que j’ai eu avec lui, c’était samedi dernier, le soir, où nous évoquions encore les modalités pratiques pour parvenir à résoudre une crise syndicale dans un secteur d’activité important, qui est l’éducation nationale. Donc, en d’autres termes, jusqu’à la dernière minute, il a été un syndicaliste », a-t-il rappelé.
Il a ensuite partagé un souvenir plus personnel. « C’était un ami, nous avons évolué ensemble. Dès notre prime jeunesse, nous avons contribué à bâtir, à la BICIGUI actuelle Vistagui, progressivement, le système bancaire guinéen. Je dois dire que c’est un compagnon qui disparaît. C’est également un baobab du monde syndical qui se couche. À sa famille, au nom du Chef de l’État également, nous adressons nos sincères condoléances ».

Le symposium a également été marqué par l’intervention du coordinateur général du mouvement syndical, Elhadj Ahmadou Diallo, qui a mis en avant son intégrité et son patriotisme. Il a également rappelé la place majeure qu’occupait Abdoulaye Sow dans les syndicalisme des banques assurances des banques et des Microfinances.
Un des moments les plus touchants du symposium fut celui où son fils, Boubacar Sow, est monté à la tribune. Il a évoqué l’héritage moral laissé par son père. « Je me souviens de mon père qui nous a transmis l’honnêteté, la dignité et l’amour du prochain. Mon père était un homme simple mais grand par ses valeurs. Il a consacré sa vie à sa famille, à sa communauté et à la paix autour de lui. Il nous a appris à rester droits, à travailler, à respecter et à pardonner. »

Il a ensuite parlé avec tendresse de l’amour qui unissait ses parents. « Je voudrais aussi rappeler l’amour profond qu’il avait pour ma mère. Leurs relations étaient un exemple de respect, de complicité et de soutien mutuel. Ma mère l’aimait profondément et cet amour qu’ils partageaient a toujours été le plus lié pour notre famille. Mon père aimait sa famille de tout son cœur et il nous l’a montré chaque jour par ses actes, par sa patience et par son courage. »
Né en 1960 à Fria, Abdoulaye Sow laisse derrière lui une veuve et sept enfants. Son inhumation aura lieu vendredi après la prière de 14 heures, dans son village de Djaguissa, à Dalaba.
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