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Pour le syndicaliste Michel Pépé Balamou, le communiqué suspendant les cours dans les concessions scolaires en Guinée, est un acte administratif unilatéral pris par le gouvernement au vu de la difficile mobilité urbaine qui pourrait entraîner une paralysie des cours et éventuellement entraîner des perturbations de nature à porter atteinte à l’ordre public.
Bien qu’il comprenne cette décision, même si par endroit l’intersyndicale de l’éducation n’a pas été associé en tant que partenaires sociaux et amis de l’école, le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE) pense que cette suspension des cours aura des impacts négatifs sur la qualité des enseignements et des apprentissages, sur les programmes d’enseignement mais aussi et surtout sur le calendrier scolaire et plus précisément sur le calendrier des examens nationaux.
« L’année scolaire comprend généralement 32 semaines. Nous avons déjà perdu 4 semaines. Le niveau d’avancement ou d’exécution des programmes d’enseignement qui devrait osciller entre 35 et 40 % est loin d’être atteint. Des éventuelles dimensions conflictuelles qui risqueraient d’impacter le fonctionnement régulier de nos écoles ne sont pas prises en compte. Il s’agit notamment de la situation des enseignants des écoles privées qui risquent de ne pas entrer en possession de l’entièreté de leurs salaires par endroit à la fin de ce mois de janvier puisque le recouvrement de la deuxième tranche des frais de scolarité devrait commencer ce lundi, 8 janvier, la situation des enseignants contractuels communaux qui devrait en principe être réglée au plus tard le 31 décembre 2023 selon le protocole d’accord du 27 octobre 2023 souffre d’exécution, les enseignants titulaires recensés mais dont les salaires ont été bloqués au mois de décembre dernier, les enseignants qui sont au billetage ne sont pas jusqu’à présent entrés en possession de leurs salaires du mois de décembre dernier, l’obligation faite à ses enseignants de virer leurs salaires à la banque au risque de ne plus les percevoir alors qu’il y’a des préfectures qui n’ont aucune banque primaire et dans certaines préfectures où se trouvent des banques primaires, des enseignants sont obligés de parcourir 150 km pour rallier le chef-lieu de préfecture, le protocole d’accord tripartite signé entre le gouvernement, le Syndicat et le patronat entre en vigueur à la fin de ce mois de janvier 2024 sans oublier la plate-forme revendicative de l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG, SNE) portant sur la révision du statut particulier de l’éducation qui doit être déposée dans un bref délai. C’est une boîte de pandore qu’il va falloir garder fermée pour éviter toute éventuelle instabilité dans nos concessions scolaires », a-t-il prévenu.
Alhassane Fofana