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Les organisations professionnelles de la presse guinéenne ne comptent pas courber l’échine après l’annonce d’un document qui contiendrait des engagements pour réaménager les grilles de programmes des médias privés.
À la faveur d’un point de presse, ce mardi 2 janvier 2024 à la maison commune des journalistes, le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) Sékou Pendessa, a dit haut et fort que la presse n’acceptera aucun engagement qui puisse compromettre l’indépendance des journalistes.
« Il y a eu un triste record intercontinental, le 16 octobre dernier la junte militaire a battu un record. C’était la première fois qu’on assiste dans un pays africain à une arrestation de plus de 10 journalistes, c’est du jamais vu dans l’histoire des dictatures africaines. Malheureusement cela colle à la peau du CNRD qui est en train d’assombrir le tableau de sa gouvernance. On croyait que le président de la République, dans son adresse à la nation, allait présenter des excuses à l’endroit de la presse pour tout ce qu’ils ont fait mais aussi prendre l’engagement de libérer les médias et les réseaux sociaux. On pensait qu’il allait présenter des excuses à l’ensemble des guinéens dont le droit à l’information est bafoué. On a décidé de reprendre la lutte parce qu’il n’y a plus personne pour défendre notre corporation. On a compris que Gaoual et ses alliés bénéficient de la bénédiction du président Doumbouya. Lorsqu’on a compris que le chef du pays n’est pas inscrit dans la logique de rectifier le tir, de rétablir la légalité, c’est à nous de prendre notre destin en main (…). Un compromis est en train d’être préparé, c’est un document qu’on veut faire signer aux medias. On va cesser d’être journalistes pour devenir des communicants. Lorsqu’on dit le journaliste ne doit pas dire ça, ou faire des révélations, c’est fini pour les journalistes. Le SPPG restera sur sa ligne de conduite. Le SPPG ne va pas signer un accord compromettant. Tous ce qu’on a pas signé ne nous engage pas, la base ne va pas accepter de vendre sa liberté. Par conséquent, le SPPG ne s’engage pas dans ce sens. Nous n’accepterons aucun engagement qui puisse compromettre l’indépendance des journalistes », a-t-il lancé devant la presse.
Il a par ailleurs donné un ultimatum d’une semaine, soit jusqu’au 7 janvier , pour libérer les médias et les réseau sociaux.
À défaut, selon lui, un plan de riposte sera réactivé et sera rendu public les prochains jours pour libérer les médias.
Saidou Barry