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En Guinée, c’est devenu habituel pour les musulmans installés à Conakry, de célébrer la fête de Tabaski, hors de la capitale.
À l’approche de chaque fête donc, l’on constate une ruée vers l’intérieur du pays. Les fidèles se précipitent pour se rendre dans leurs villages respectifs, en vue de passer ce moment précieux en famille.
Un exercice qui n’est pas sans conséquence, puisque de nombreux accidents sont enregistrés sur les routes nationales.
Face à cette situation, le président de l’union nationale des transporteurs routiers pointe du doigt, la mauvaise conduite des détenteurs d’engins, à usage personnel.
« À l’approche de la fête, nous nous ne faisons que sensibiliser les chauffeurs, mais plus de 60% des véhicules qui quittent Conakry, ne sont pas conduits par des chauffeurs professionnels. D’où vient le grand problème, parce que si vous comptez les taxis et les bus parmi les véhicules qui se déplacent, vous saurez qu’ils sont très peu », a fait remarquer d’entrée Elhadj Frebory Donzo, lors d’un entretien accordé à notre rédaction, ce samedi 15 juin 2024.
Pour ce responsable de l’union des transporteurs routiers, presque 60% des engins en déplacement, sont des véhicules couramment appelés personnels.
« Quelqu’un a une voiture, à l’approche de la fête, il prend un cousin qui sait conduire uniquement à Conakry, ce dernier prend le volant pour l’intérieur. Généralement, ce sont des gens qui n’ont pas la maîtrise et qui aiment l’excès de vitesse. Si vous avez remarqué la plupart des accidents actuellement, c’est les dépassements défectueux qu’on appelle couramment 3ème position, qui sont à l’origine. Donc, il veut vite partir, il sort trouver un autre véhicule qui vient, il ne peut plus suivre la voie et il est obligé de cogner ce véhicule-là », poursuit-il.
Elhadj Frebory Donzo souhaite qu’au-delà des mesures prises par son organisation que les autorités apportent leur touche, dans la sensibilisation des populations.
« Nous, on sensibilise au niveau des transporteurs, mais au niveau de la population, il va falloir qu’on essaye de voir avec l’Etat pour qu’à l’approche des différentes fêtes, qu’on fasse des sensibilisations massives à travers les médias et à tous les niveaux. Pour que les gens puissent comprendre aussi que rouler une voiture à Conakry et en rase campagne, c’est deux choses différentes », a-t-il conseillé.
Hadja Kadé Barry