Retrait des permis miniers : « l’objectif est de restaurer la lisibilité, la cohérence et l’efficacité de la gouvernance minière » (gouvernement)

il y a 1 jour 80
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

La République de Guinée amorce une transformation profonde de son secteur minier. Dans un communiqué publié ce mercredi, le gouvernement -dirigé par le Premier ministre Amadou Oury Bah- a annoncé un vaste processus d’assainissement de son cadastre minier, à la suite de plusieurs missions de contrôle technique menées par le ministère des Mines et de la Géologie. Ce chantier ambitieux vise, selon les autorités, à corriger des dysfonctionnements structurels et à rétablir la crédibilité de l’administration publique dans la gestion des ressources naturelles du pays.

Les investigations menées par les services techniques — notamment la Direction Nationale de la Géologie (DNG), la Direction Nationale des Mines (DNM), le Service National de Coordination du Patrimoine Minier (SNCPM), l’Inspection Générale des Mines (IGM) et la Cellule du Cadastre Minier (CPDM) — ont mis en lumière de nombreuses infractions au Code minier. Parmi les irrégularités relevées figurent : le non-démarrage des travaux dans les délais impartis, l’inactivité prolongée sur les sites miniers, le non-paiement des redevances dues à l’État, ainsi que la cession illégale de permis sans autorisation préalable.

Face à ces constats, l’État a pris des mesures fermes : plus de 140 permis de recherche ont été annulés par arrêté ministériel, tandis que certaines concessions ont été purement et simplement retirées par décret présidentiel. Ces décisions s’inscrivent dans une volonté claire de mettre fin à la spéculation et à la captation opportuniste des ressources nationales.

« L’objectif est de restaurer la lisibilité, la cohérence et l’efficacité de la gouvernance minière », indique le communiqué officiel. En clarifiant l’identité des titulaires actifs et en libérant les titres dormants, le gouvernement entend instaurer un cadre plus rigoureux pour la réattribution des permis, en privilégiant des opérateurs dotés de capacités techniques et financières avérées.

Présenté comme une étape majeure dans la refondation de l’État, cet assainissement renforce la souveraineté nationale sur les ressources stratégiques. Il envoie également un signal fort aux investisseurs et partenaires internationaux, en réaffirmant le rôle de l’État en tant que garant de l’intérêt général.

Sur le plan économique, cette initiative ouvre la voie à une relance plus encadrée et compétitive des investissements miniers. En renforçant la transparence, la numérisation et l’interopérabilité du cadastre, elle vise à améliorer la gouvernance globale du secteur extractif, à lutter contre la corruption et à favoriser une meilleure planification des projets.

Pour le gouvernement, cette réforme répond à une demande citoyenne croissante de moralisation de la gestion publique et de répartition plus équitable des richesses nationales. Elle marque une rupture nette avec les pratiques du passé et s’inscrit dans une dynamique de transformation durable au service du développement du pays.

Sâa Robert Koundouno

L’article Retrait des permis miniers : « l’objectif est de restaurer la lisibilité, la cohérence et l’efficacité de la gouvernance minière » (gouvernement) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier