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Depuis plusieurs années, des jeunes guinéens profitent de la disponibilité de l’internet pour entreprendre à travers la création de divers produits dont la vente se fait en ligne via des pages dédiées.
Mais les restrictions imposées par la junte au pouvoir il y a plus d’un mois, mettent ces petites entreprises dans toutes les difficultés. Certaines risquent de faire faillite à cause de ces mesures drastiques.
Rencontrée par notre reporter, Lamarana Bah Sacko, gérante de l’entreprise Lamarana Sacko Biocar et distributrice des produits labadho cosmétics dit craindre la fermeture de son entreprise qui fonctionne essentiellement en ligne.
« Moi je n’ai pas de Boutique, tout ce que je vend c’est en ligne, donc s’il n’y a pas internet moi je suis forcément impactée. Pendant qu’il avait internet je pouvais vendre trois à quatre gammes par jour, aujourd’hui je fais toute une semaine sans aucune vente, parce qu’il n’y a pas de visibilité. Personnellement, je suis vraiment inquiète. Pas plus tard qu’hier en vérifiant mon stock, j’ai constaté qu’il y a plusieurs produits qui sont abîmés et c’est vraiment pénible. Actuellement, la crainte c’est de voir tous mes efforts s’envoler, parce que si ça continue comme ça, on arrivera à rien. Nous demandons aux autorités de remettre les choses en place en rétablissant le réseau, ils doivent savoir que nous, nous vivons de ça et là, ça craint », confie-t-elle.
Également touchée par cette restriction, la PDG de Maï cosmétique dénonce aussi cet état de fait et demande à l’Etat de revoir la situation.
« Nous enregistrons beaucoup de pertes actuellement, parce que nous n’arrivons pas à vendre, et nous qui vendons les produits Bio nous souffrons parce que nos produits expirent tellement vite. Cette coupure d’internet, fait que nous avons perdu beaucoup de nos clients, parce que nous n’arrivons pas à communiquer avec eux, nous avions l’habitude de le faire à travers internet. Il faut qu’on reparte de zéro encore, ce n’est pas du tout facile pour nous. Nous demandons au gouvernement de rétablir l’accès aux réseaux sociaux sinon, nous risquons de tout perdre alors que nous sommes des jeunes entrepreneurs », a-t-elle laissé entendre.
Hadjiratou Bah