Réformes, rigueur et confiance à l’OGP: le personnel célèbre son DG Aladji Cellou pour la relance

Ce mardi 6 mai 2025, le personnel de l’Office Guinéen de Publicité (OGP) a organisé une cérémonie en l’honneur du Directeur général Aladji Cellou Camara et de son équipe. L’événement, tenu dans les locaux de l’institution à Taouyah (commune de Ratoma), visait à saluer les efforts consentis et les réformes initiées en seulement 100 jours à la tête de l’OGP

C’est dans une ambiance festive que le Directeur général et son équipe ont été remerciés pour le travail accompli. La cérémonie a enregistré la présence de représentants d’Orange Guinée, de l’Inspection générale du travail ainsi que de plusieurs syndicalistes.

Selon Charles Mohamed Kolié, porte-parole du Collectif pour la survie de l’OGP, ‘’cent jours après la nomination d’Aladji Cellou Camara à la tête de l’Office, la crise qui secouait l’institution de régulation publicitaire appartient désormais au passé.

« Lorsqu’Aladji Cellou Camara a été nommé à la tête de l’OGP le 20 décembre 2024, peu d’observateurs misaient sur une relance rapide de cette institution étatique, alors en proie à une crise profonde. L’OGP, censé être un acteur stratégique dans la régulation et la mobilisation des recettes publicitaires en Guinée, était devenu un symbole de dysfonctionnement, d’inefficacité et de mauvaise gouvernance. Mais en un peu plus de trois mois, le nouveau Directeur général, grâce à sa méthode, sa rigueur et son leadership, a su transformer ce scepticisme en un espoir crédible. Ce court laps de temps a suffi pour jeter les bases d’un redressement solide et enclencher une réforme structurelle de l’OGP », a-t-il affirmé.

Un lourd héritage et des premiers résultats

Charles Kolié a rappelé que le Directeur général actuel de l’OGP a hérité ‘’d’une institution en ruines’’.

« À sa prise de fonctions, Aladji Cellou a trouvé une administration sinistrée. Le constat était accablant : seulement 146 000 GNF en caisse, plus de 80 milliards de francs guinéens de dettes cumulées (fiscales, sociales et fournisseurs), six mois d’arriérés de salaires, un personnel démotivé, une désorganisation interne généralisée et une absence totale de gouvernance opérationnelle », a-t-il déploré.

Des acquis majeurs salués

Surnommé « l’homme providentiel » par ses collaborateurs, Aladji Cellou a transformé la crise en opportunité, en mettant en œuvre un Plan stratégique de relance (PSR) centré sur :

• Le redressement financier
• La réforme de la gouvernance
• La modernisation des outils de gestion
• La mobilisation des partenaires
• La promotion de la transparence
• Le renforcement de la communication institutionnelle
• L’amélioration des conditions de travail

Des réformes audacieuses engagées

Durant ces cent premiers jours, plusieurs réformes ont été lancées, notamment :

• L’adoption d’un nouveau budget annuel de 62,6 milliards de GNF, marquant une rupture avec l’opacité et l’improvisation du passé.
• Le lancement d’un audit comptable pour faire la lumière sur la gestion précédente.
• Le paiement partiel des arriérés de salaires et la reprise régulière des versements d’impôts et de cotisations sociales.
• Le début de remboursement des dettes fournisseurs, contribuant à restaurer la crédibilité de l’OGP.
• Le transfert des effectifs surnuméraires vers la Fonction publique, réduisant la masse salariale.
• L’informatisation de la comptabilité, jalon vers la digitalisation des services.

Une gouvernance rénovée et des partenariats réactivés

Les contrats jugés désavantageux ont été renégociés dans l’intérêt de l’État, tandis que les partenariats avec les régies publicitaires et les grandes entreprises nationales ont été relancés pour mieux mobiliser les recettes. Par ailleurs, une campagne de démantèlement des panneaux publicitaires illégaux a été lancée en collaboration avec le Gouvernorat de Conakry, pour réorganiser le marché de la publicité extérieure.

La communication institutionnelle a également été renforcée, permettant à l’OGP de renouer avec les médias et l’opinion publique.

Des défis encore à relever

Malgré les progrès, le personnel de l’OGP, par la voix de Charles Kolié, a rappelé plusieurs défis à venir:

« Il faut encore alléger la dette, mobiliser un appui financier de l’État, poursuivre la digitalisation, optimiser le recouvrement et diversifier les sources de revenus. La formation continue du personnel et la consolidation d’une culture de performance seront aussi essentielles pour garantir la pérennité des réformes », a-t-il insisté.

Un message de reconnaissance et d’humilité

Prenant la parole à son tour, le Directeur général de l’OGP a tenu à remercier ses collaborateurs :

« Je remercie très sincèrement les organisateurs, M. Charles que je découvre, et toutes les équipes ici présentes. Ce que nous avons accompli en quatre mois, c’est grâce à vous. Quand je suis arrivé, je ne savais pas dans quoi je m’engageais. Je savais qu’il y avait des arriérés de salaires, mais j’ignorais l’ampleur du désastre. Et cela m’a fait peur. Mais aujourd’hui, grâce à notre effort collectif, nous avons pu redresser la barre », a-t-il déclaré.

Il a conclu en appelant à une dynamique collective : « sans vous, chers travailleurs et travailleuses de l’OGP, nous ne sommes rien. C’est ensemble que nous avons construit cette nouvelle dynamique, et ensemble que nous devons affronter les tempêtes à venir. Ce n’est que le début du chemin », a-t-il conclu.

La cérémonie s’est clôturée par la remise de satisfécits au Directeur général et à certains membres du Conseil d’administration.