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Le ministre du budget Facinet Sylla, au nom du gouvernement guinéen, a présenté ce mardi 13 août 2024 devant les Conseillers nationaux du CNT, le Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPBP) 2025-2027.
Le document étale le Cadrage Budgétaire du gouvernement, à moyen terme.
La présentation de ce document est l’occasion d’ouvrir, au CNT, le débat d’orientation budgétaire. Celui-ci offre aux membres de l’organe législatif de la transition et le gouvernement, « l’opportunité d’un dialogue constructif avec l’ensemble des acteurs de la vie économique et sociale de notre pays, afin de définir l’orientation de nos finances publiques pour les 3 prochaines années et servira de base à l’élaboration du projet de loi de finances pour 2025 ».
« L’élaboration de ce document de cadrage budgétaire à moyen terme a suivi une approche transparente et inclusive sur la base d’une programmation rigoureuse des grandes tendances de nos finances publiques, garantissant ainsi la stabilité du cadre macroéconomique et financier à moyen terme. Dans ce cadre, nous mettons un accent particulier sur trois secteurs prioritaires pour les dépenses publiques : L’éducation, la santé et les infrastructures », a dit le ministre Sylla.
Devant la représentation nationale, le ministre du budget a rassuré que « la transparence dans la gestion publique » guidera leur démarche pour ces trois prochaines années.
Ainsi, dans le but de garantir une utilisation optimale des ressources publiques, il sera mis en place, « des mécanismes de suivi et d’évaluation des politiques publiques ».
« Ces mécanismes assureront non seulement la conformité avec les objectifs visés, mais également l’efficacité et l’efficience de l’utilisation des fonds publics. La transparence quant à elle, renforcera la confiance de nos concitoyens et des partenaires internationaux dans notre gestion publique », a-t-il dit.
Selon le ministre Sylla, la Guinée présente « des perspectives macroéconomiques prometteuses, avec une prévision de croissance économique annuelle moyenne à deux chiffres, atteignant 10,4% sur la période » et que cette croissance devrait être principalement soutenue par le secteur secondaire, notamment grâce aux investissements massifs liés au projet Simandou et à ses effets positifs sur l’économie nationale.
« Ainsi la croissance devrait atteindre 11,0% en 2026 et 11,8% en 2027. L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 10,4% sur la période, avec une tendance baissière, passant de 11,2% en 2025 à 9,9% en 2027. Quant au taux change, le franc guinéen continuera à bien se maintenir face au dollar américain, affichant un niveau moyen de 8 491 GNF pour 1 USD sur la période », a-t-il dit dans son discours.
Les prévisions de recettes de l’Etat contenues dans ce document sont prometteuses. Celles-ci sont estimées à une moyenne annuelle de 41 779,4 Mds, dont 96,3% proviendront des recettes intérieures et 3,7% de recettes extérieures. Quant aux dépenses de l’Etat, elles sont projetées à 46 046,7 Mds en moyenne par an, avec une progression de 36,5% entre 2024 et 2027, et une augmentation annuelle moyenne de 11,1% sur la période.
« Sur la période 2025-2027, les recettes du budget de l’Etat sont estimées à une moyenne annuelle de 41 779,4 Mds, dont 96,3% proviendront des recettes intérieures et 3,7% de recettes extérieures. Les recettes intérieures pour la période sont évaluées à une moyenne annuelle de 40 297,1 Mds, soit un accroissement de 38% par rapport au niveau prévisionnel de 2024. Leur mobilisation se présente ainsi qu’il suit : 53,8% par la Direction Générale des Impôts ; 38,2% par la Direction Générale des Douanes ; 8,0% par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique. La pression fiscale moyenne sera de 11,4% par an, passant de 10,6% en 2025 à 12,1% en 2027, principalement du aux revenus fiscaux attendus de l’exploitation du minerai de fer de Simandou. En ce qui concerne les dépenses de l’Etat, elles sont projetées à 46 046,7 Mds en moyenne par an, avec une progression de 36,5% entre 2024 et 2027, et une augmentation annuelle moyenne de 11,1% sur la période. Ces dépenses se décomposent en dépenses courantes pour environ 56% et en dépenses d’investissement pour 44%, en moyenne annuelle. L’enveloppe dédiée au financement du Programme d’Investissement Public (PIP) se chiffre à 18 426,0 Mds en moyenne sur la période, avec une progression de 76,9% entre 2024 et 2027. Cette enveloppe financera les projets dans les secteurs suivants : 30,8% pour les infrastructures et équipements, 17,3% pour le secteur social, 25,2% pour l’administration générale, 13,9% pour l’eau, l’énergie, les mines, les industries et les services, et environ 10% pour le développement rural », a dit le ministre du budget, Facinet Sylla.
MohamedNana BANGOURA