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L’annonce faite à Abidjan par le Premier ministre Bah Oury, évoquant la tenue des élections présidentielle et législatives en décembre 2025, continue de faire réagir l’opposition guinéenne. À l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), cette sortie du chef du gouvernement est perçue comme une manœuvre politique aux allures de diversion.
Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, a exprimé de profondes réserves sur la sincérité de cette déclaration.
Tout en réaffirmant l’attachement de son parti à un retour rapide à l’ordre constitutionnel par des élections crédibles et inclusives, il accuse le pouvoir en place de chercher à légitimer le maintien à la tête de l’État du général Mamadi Doumbouya à travers un processus électoral précipité et biaisé.
Il dénonce une violation flagrante de l’article 46 de la Charte de la transition, censé baliser les contours de la période actuelle.
L’opposant pointe une série de signaux qu’il qualifie d’alarmants, révélateurs selon lui d’un manque de volonté réelle de la junte à organiser des élections transparentes et équitables.
Parmi les points soulevés figurent le refus persistant de mettre en place un organe de gestion électorale indépendant et consensuel, la mainmise du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation sur l’organisation du scrutin, ainsi que l’intervention de ses représentants militaires dans les opérations électorales.
Il cite également l’exclusion délibérée, dans le projet de nouvelle Constitution, de certains articles clés de la Charte, notamment les articles 46, 55 et 65, ainsi que des discriminations dans la distribution des kits d’enrôlement.
Pour lui, l’ensemble de ces éléments s’inscrit dans une stratégie de propagande visant à préparer l’opinion à une reconduction déguisée du président de la transition.
Souza Konaté met en garde contre les conséquences d’une telle démarche. Il estime qu’en l’absence d’un fichier électoral fiable, d’un organe de gestion électorale impartial, et dans un contexte de non-respect des engagements contenus dans la Charte de la transition, le pays court le risque d’un effondrement démocratique.
Selon lui, de telles élections pourraient accentuer l’instabilité politique et compromettre les rares acquis démocratiques obtenus ces dernières années.
L’article Présidentielle et législatives 2025 : l’UFDG dénonce une instrumentalisation du processus électoral est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.