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La campagne pour l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 s’est ouverte le 30 novembre et se poursuivra jusqu’au 26 décembre. À mesure que les activités politiques s’intensifient, la mobilisation citoyenne s’accentue. Une dynamique qui interpelle particulièrement ceux soumis à un strict devoir de réserve, au premier rang desquels les administrateurs territoriaux.
Lors d’une conférence de presse le 26 novembre, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a tenu à clarifier la position de l’exécutif à la veille du lancement officiel de la campagne. “Pendant cette campagne, le gouvernement continue de travailler conformément aux directives du chef de l’État. Les membres du gouvernement restent à leur poste et l’État maintient sa neutralité dans son fonctionnement”, a-t-il déclaré.
Contrairement au référendum, où les membres du gouvernement avaient participé à la vulgarisation du texte soumis au vote, la campagne présidentielle se déroulera sans leur implication directe, a insisté le ministre. « Vous le savez, c’est un engagement du président de la République. Le référendum était un acte citoyen : chaque individu, chaque acteur pouvait le porter et le vulgariser. Mais l’élection présidentielle met en compétition des citoyens, et le gouvernement ainsi que les structures de l’État doivent garantir une neutralité totale pour un processus plus transparent. Le gouvernement n’est donc pas directement associé à la campagne. (…) Le candidat a choisi de mettre en place un directoire qui ne dépend d’aucun département ministériel et qui agira comme ceux des autres candidats. Le gouvernement, pour sa part, restera en retrait et continuera de gérer les affaires courantes jusqu’à l’issue de l’élection.”
Cette sortie s’aligne sur les instructions adressées par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation aux administrateurs territoriaux — gouverneurs, préfets et sous-préfets — souvent accusés de s’immiscer dans le processus électoral en appelant à voter pour le président sortant, Mamadi Doumbouya. Le ministre avait rappelé que “neuf candidats ont été retenus par la Cour suprême. Le ministère de l’Administration du territoire, responsable de l’organisation du scrutin, est venu rappeler aux administrateurs territoriaux leur devoir de neutralité et l’obligation d’assurer un déroulement transparent de cette élection”.
Mais la question demeure : ces responsables, majoritairement issus des Forces de défense et de sécurité et longtemps habitués à intervenir dans les processus politiques, respecteront-ils réellement la consigne de neutralité ? Rien n’est moins sûr.
Lors de la campagne référendaire, l’administration publique avait explicitement appelé à voter en faveur du texte, suscitant de vives critiques de la part des partisans du “Non”, qui dénonçaient un manquement flagrant à son obligation d’impartialité. En tournée à l’intérieur du pays au lendemain du référendum, Bah Oury avait d’ailleurs exhorté, depuis Kankan, au respect strict de la neutralité administrative : “Dans les processus électoraux, l’administration territoriale doit marquer sa neutralité et son impartialité. C’est cela qui fonde la transparence, la crédibilité et le sérieux du processus que nous sommes en train d’accomplir aujourd’hui.”
Ces appels répétés à la neutralité de l’appareil d’État ressemblent pourtant à un vœu pieux dans un pays où nombre d’agents publics rivalisent d’ardeur pour afficher leur allégeance au chef plutôt que de se limiter aux missions qui leur sont confiées.
L’article Présidentielle 2025 : l’éternel défi de garder l’administration hors du jeu politique est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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