Plaidoiries au procès 28 septembre : Me Jean Baptiste Jocamey Haba tance Bah Oury

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Cet avocat du capitaine Moussa Dadis Camara plaide depuis ce matin, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.

Il dit croire dur comme fer que son client est une victime du massacre du 28 septembre 2009. Il reproche le crime aux politiciens d’alors.

« Les politiciens à la quête et à la conquête du pouvoir. Ils sont généralement sans programme. Le président Dadis devrait donc faire face à ces personnes -là parfois moralement malsaines et intellectuellement constipées et ce sont ceux-là qui ont voulu le 28 septembre », a-t-il accusé.

Dans le lot, il a cité un nom. Celui de Bah Oury, actuel premier ministre.

« Le crime n’étant pas parfait, l’exemple le plus éloquent aujourd’hui, était bien celui qui était le président du comité d’organisation de ce meeting qui est partie civile dans ce procès et qui est aujourd’hui premier ministre. Nous parlons de lui en tant que partie civile. Les parties civiles ont parlé des accusés et nous parlerons vraiment de lui », a prévenu Me Jean Baptiste Jocamey.

Pour la défense du président Dadis, l’avocat a aussi promis de scruter les actes que pose Bah Oury que ce soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur parce qu’il ne croit pas à la vertu de son combat politique.

« Celui-là qui a mobilisé 50 mille personnes dans un stade qui ne peut contenir que 20 à 25 mille personnes, celui-là qui était contre une transition de deux ans, celui-là qui a créé toute la merde dans les dix mois de la transition, cette partie civile aujourd’hui, parce qu’elle a changé de position est en train de faire campagne partout dans le monde pour que la transition de 3 ans 4 mois soit prolongée. Quel contraste ? Quelle leçon pour une telle partie civile ? Quelle leçon une telle partie civile peut donner à ce tribunal ? Nous l’avons vu au Rwanda discourir dans ce sens. Pendant que ce procès se tient, pendant qu’il était ici il y a 4 mois. Est-ce que cela ne signifie pas qu’en réalité, c’est le départ du président Dadis qu’il voulait simplement ? De qui Bah Oury veut-il se moquer ? de la défense ? Non ! de la partie civile ? Non ! du parquet ? Non ! du tribunal ? J’y crois fermement. Parce que le but, c’est de vous induire en erreur. Faire ce que Bah Oury veut ici alors qu’il fait le contraire dehors, le suivre, ce serait du suicide. Non pas pour le tribunal, mais ce serait du suicide pour l’image, pour l’histoire de la Guinée », a affirmé Me Jean Baptiste.

Sékou Diatéya Camara

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