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Quatre ans après les bouleversements provoqués par la pandémie, suivis de conflits, d’inflation et de durcissement monétaire, la croissance économique mondiale donne enfin des signes de stabilisation, selon le rapport sur les Perspectives économiques mondiales publié par la Banque mondiale.
Selon nos Perspectives économiques mondiales, la croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026. Mais pour 80 % de la population mondiale, la croissance restera inférieure à celle de la décennie pré-COVID.
Le rapport souligne qu’une économie en développement sur quatre devrait rester plus pauvre cette année qu’elle ne l’était à la veille de la pandémie. Cette proportion est deux fois plus élevée pour les pays en situation de fragilité et de conflit. L’inflation, quant à elle, devrait refluer à 3,5 % en 2024, puis à 2,9 % en 2025.
Stabilisation de la croissance à un niveau faible
En 2024-2025, la croissance devrait être inférieure à la moyenne des années 2010 dans près de 60 % des économies, représentant plus de 80 % de la population mondiale. Les risques baissiers prédominent, notamment la montée des tensions géopolitiques, la fragmentation accrue des échanges commerciaux et des taux d’intérêt plus élevés pendant une période prolongée, auxquels s’ajoute la menace de catastrophes climatiques. “La coopération mondiale est nécessaire pour préserver le commerce international, soutenir les transitions verte et numérique, fournir un allégement de la dette et améliorer la sécurité alimentaire. Dans les économies émergentes et en développement, l’investissement public peut accroître la productivité et servir de catalyseur à l’investissement privé, favorisant ainsi la croissance à long terme. Des réformes budgétaires globales sont essentielles afin de relever les défis budgétaires dans les petits États, y compris ceux résultant d’une exposition accrue aux chocs extérieurs”, note le document.
La Banque mondiale indique également que compte tenu de la persistance des pressions inflationnistes, les banques centrales restent prudentes quant à l’assouplissement de leur politique monétaire. Par conséquent, les taux directeurs devraient être nettement plus élevés qu’avant la pandémie. La croissance mondiale devrait rester terne sur la période de prévision, à près d’un demi-point de pourcentage en dessous de sa moyenne de 2010‑2019. “La dette élevée et les coûts de service de la dette accrus soulignent la nécessité pour les décideurs politiques des économies émergentes et en développement de concilier des besoins d’investissement considérables avec la viabilité budgétaire. Pour soutenir la croissance à long terme, il est essentiel de prendre des mesures visant à stimuler la croissance de la productivité, améliorer l’efficacité des investissements publics, développer le capital humain et combler les écarts entre hommes et femmes sur le marché du travail”.
Afrique subsaharienne
Selon les tendances récentes, la croissance en Afrique subsaharienne a fléchi à 3 % en 2023. Elle est restée faible dans les trois plus grandes économies de la région : le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Angola. “Le début de l’année 2024 a été marqué par un rebond de l’activité du secteur privé, à la faveur d’un raffermissement de l’économie mondiale. Dans le même temps, de nombreuses économies de la région continuent d’être aux prises avec une situation des finances publiques fragile, due en partie au faible niveau des recettes et au coût élevé du service de la dette, un certain nombre d’États devant en outre faire face aux effets néfastes des dépréciations monétaires”.
Selon les projections, la croissance en Afrique subsaharienne remontera à 3,5 % en 2024 et à environ 4 % par an en 2025-2026. L’atténuation des pressions inflationnistes devrait en effet permettre de baisser les taux d’intérêt, ce qui soutiendra la consommation et l’investissement privés. La croissance dans les trois plus grandes économies de la région devrait s’accélérer, pour passer de 1,8 % en 2023 à 2,4 % en 2024 et 2,6 % en moyenne en 2025-2026. Elle reste toutefois nettement inférieure à la croissance moyenne régionale. Dans les économies sans ressources naturelles, la croissance devrait se maintenir au-dessus des taux moyens historiques. Celles qui sont riches en ressources reprennent de la vigueur après leur faible croissance de l’année passée, imputable principalement à la baisse des prix des métaux.
Le rapport précise que dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, le PIB par habitant devrait s’accroître de 1 % seulement cette année et de 1,4 % en moyenne en 2025-2026.
Les perspectives de croissance régionales sont principalement soumises à des risques de détérioration : montée des tensions géopolitiques mondiales, en particulier une intensification du conflit au Moyen-Orient ; nouvelle dégradation de la stabilité politique régionale ; hausse de la fréquence et de l’intensité d’épisodes météorologiques défavorables ; inflation plus élevée que prévu ; ralentissement économique plus marqué qu’attendu en Chine, ou encore aggravation des situations de surendettement public, faute de stabilisation des niveaux élevés de dette ou de disponibilité de nouvelles sources de financement.
“L’inflation des prix à la consommation, en particulier, pourrait s’avérer plus tenace que prévu voire repartir à la hausse, sous l’effet notamment d’une hausse des prix alimentaires nourrie par les perturbations de l’approvisionnement que pourrait engendrer une escalade du conflit au Moyen-Orient. En outre, les épisodes météorologiques extrêmes augmentent les risques de pressions inflationnistes sur les produits alimentaires dans les économies touchées. Le phénomène El Niño a ainsi entraîné des précipitations et des inondations supérieures à la moyenne en Afrique de l’Est, mais une grave sécheresse en Afrique australe. Une augmentation de la fréquence et de la gravité des sécheresses ou des inondations exacerberait la pauvreté en Afrique subsaharienne et intensifierait l’insécurité alimentaire dans de nombreux pays”, a alerté la Banque mondiale.
L’article Perspectives économiques : des économies d’Afrique subsaharienne aux prises avec des finances publiques fragiles est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.