Nouvelle loi sur les partis politiques : un conseiller dénonce un “recul démocratique”

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Après l’adoption de la nouvelle constitution issue du référendum du 21 septembre, la Guinée s’est dotée d’une nouvelle loi sur le régime juridique des partis politiques. Ce texte de 53 articles encadre désormais la création, l’organisation, le fonctionnement et le financement des partis politiques.

Il renforce les conditions de leur création et comporte plusieurs innovations. Parmi elles, le texte impose désormais 11 membres fondateurs dans chacune des 33 préfectures et dans les 13 communes de Conakry, dont 30 % de femmes, ainsi que la présence de représentants dans toutes les préfectures et communes de la capitale.

Pour Mamadou Fadia Baldé, représentant de l’UFDG au CNT, l’organe législatif a commis une erreur en adoptant une loi qui, selon lui, risque d’étouffer le pluralisme politique en Guinée. « On ne s’est pas compris sur ces débats au niveau des commissions et intercommissions. (…) Beaucoup de nos collègues n’ont pas compris ce qu’on appelle membres fondateurs d’un parti politique et l’implantation d’un parti politique », a-t-il réagi au terme de la plénière, estimant que les exigences imposées dépassent les normes internationales.

« Aucune structure au monde, même les Nations Unies, ne peut pas exiger autant de membres fondateurs (…) ça bloque complètement la création d’un parti politique dans ce pays », a-t-il ajouté.

Mamadou Fadia Baldé dénonce une disposition dont l’application sera difficile sur le terrain, soulignant que cette condition contrevient à la liberté d’association. « L’idée de création d’un parti politique peut venir de deux personnes, d’une personne, de trois personnes. (…) Vous ne pouvez pas exiger autant de membres fondateurs. C’est un blocage », précise-t-il, rappelant que la nouvelle loi ne résoudra pas la question du nombre élevé de partis politiques.

« Au lieu que cette loi ne soit une solution, elle devient un problème. (…) D’autres dispositions suffisent déjà pour diminuer le nombre de partis politiques. En six mois, il y a beaucoup de partis politiques qui vont mourir de leur propre mort (…) sans s’accentuer sur le cas du nombre de membres fondateurs », a-t-il insisté, en pointant ceux qui ont voté cette loi.

« Ceux qui pensent aujourd’hui qu’ils ne sont pas politiques, c’est eux qui seront demain les politiques et cette disposition se retournera contre tout le monde », a-t-il martelé.

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