PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Les étapes de Gaoual (lundi 21 juillet 2025) et de Koundara (mardi 22 juillet 2025, après-midi) ont marqué un temps fort de la tournée nationale d’information sur le projet de nouvelle Constitution. Conduite par Ousmane Gaoual Diallo, Ministre des Transports et Porte-parole du Gouvernement, la mission a misé sur la proximité : déplacement sur le terrain, explications en français et en langues locales, réponses directes aux questions des populations. Partout, la même dynamique : forte participation, signes visibles d’adhésion et volonté d’en savoir plus avant le référendum.
Arrivée à Gaoual : terrain, sons et signes d’adhésion
À l’approche de la ville, la route était déjà occupée. Des groupes de motards ouvraient la voie, moteurs lancés, klaxons répétés en rafale pour signaler le passage de la délégation. Des femmes alignées au bord de la chaussée entonnaient des chants d’accueil, accompagnés de cris de joie. Plusieurs jeunes portaient des teeshirts blancs imprimés d’un large « OUI » en rouge, suivi de la mention « à la nouvelle Constitution » en dessous : visuel simple, lisible, répété dans la foule comme un mot d’ordre.
Dispositif terrain
Les cadres qui l’accompagnement étaient reconnaissables à leurs gilets de campagne, affichant également la mention « OUI à la nouvelle Constitution » associée au visuel Simandou 2040, rappelant les grands projets structurants portés par l’État et la vision de développement à long terme. Ce marquage double institutionnel a facilité l’identification des relais officiels dans la foule.
Le ministre, sobre et accessible
Sur le terrain, Ousmane Gaoual Diallo portait une tenue bleu nuit unie : tunique à patte de boutonnage frontale et fin liseré tonsurton, pantalon assorti. Chaussures noires cirées. Casquette bleu foncé ornée d’un marquage rouge, lunettes fumées, montre poignet gauche. Une présentation simple et fonctionnelle, adaptée au déplacement routier comme aux rencontres publiques. Son choix de rester debout, au même niveau que les citoyens lors de plusieurs arrêts intermédiaires, a renforcé la perception de proximité.
Séance citoyenne à la Maison des jeunes de Gaoual
La réunion publique s’est tenue devant une affluence importante. Les interventions introductives ont été brèves afin de réserver du temps aux échanges. Puis le ministre a posé le cadre : la Constitution proposée est destinée aux citoyens et non à un cercle institutionnel restreint.
« Ce n’est pas une Constitution du président du CNT, Dr Dansa Kourouma. Ce n’est pas une Constitution du Premier ministre Bah Oury. Ce n’est pas une constitution du Gouvernement. C’est une Constitution pour le peuple de Guinée. »
Il a résumé la philosophie générale de la réforme : un texte rassembleur, enraciné. « Le point que j’ai cité tout à l’heure est un des points que nous avons résumés dans le slogan de la Constitution : c’estàdire une Constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. »
Diversité reconnue, inclusion renforcée
Au fil des échanges, plusieurs thèmes sont revenus : place des cultures locales, équité entre territoires, droits sociaux. Le ministre a rappelé les orientations prévues dans le projet.
« Nos traditions et nos langues sont valorisées dans la Constitution. L’équité, le partage, l’équilibre sont magnifiés dans cette Constitution. Les personnes handicapées sont prises en compte ici. La promotion des femmes est une obligation incluse dans cette Constitution. »
Il a également mis en avant deux mesures très attendues : « La couverture santé universelle, l’école gratuite du primaire à l’Université : ce sont d’immenses progrès qui sont contenus dans cette Loi. »
Méthode de vulgarisation : expliquer avec des cas concrets
Le travail pédagogique conduit à Gaoual reprend une trame testée à Pita puis à Labé : présentation partielle en français, large reprise en langues locales, exemples tirés de la vie quotidienne : scolarité des enfants, gestion des terres, participation au scrutin, accès aux soins, représentativité des femmes.
Cette approche vise à dissiper l’idée que la Constitution serait un document réservé aux juristes. Elle permet à chacun de relier le texte à sa propre réalité.
Extension de la tournée : étape de Koundara (mardi 22 juillet, après-midi)
Ce mardi, 22 juillet 2025, la mission gouvernementale s’est rendue à Koundara.
L’entrée dans la commune urbaine s’est déroulée dans une ambiance proche de celle observée à Gaoual : cortège de motos, banderoles locales, slogans appelant au vote. Là encore, les teeshirts « OUI à la nouvelle Constitution » étaient visibles dans la foule. Les autorités préfectorales ont accueilli la délégation avec honneur avant un échange public.
La séance de Koundara comme les juridictions précédentes, a mis l’accent sur plusieurs points: représentation des collectivités dans les institutions, accès aux services sociaux de base, et prise en compte des zones frontalières dans la planification nationale.
À ces points s’ajoutent les grandes innovations portées par le projet de nouvelle Constitution : institution de la candidature indépendante à toutes les élections, qu’elles soient nationales ou locales, création d’une seconde chambre parlementaire (Sénat) pour renforcer la représentation et l’équilibre institutionnel, mise en place de la couverture santé universelle, afin de garantir un accès aux soins pour tous, gratuité de l’éducation et maintien obligatoire des enfants, filles comme garçons, à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans, valorisation des langues nationales, avec leur enseignement obligatoire et la traduction en ces langues de toutes les lois et actes officiels, protection et bien-être des personnes en situation de handicap, incluant leur accès facilité aux infrastructures publiques et aux moyens de transport collectif.
Appel aux relais territoriaux
En clôture des deux séquences, Ousmane Gaoual Diallo a adressé un message aux responsables à la base : présidents de district, délégations spéciales, services déconcentrés de l’État… Il leur a demandé de poursuivre la vulgarisation jusque dans les villages enclavés, afin que chaque citoyen puisse entendre, interroger et se prononcer en connaissance de cause lors du référendum.