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Un drame familial d’une rare violence secoue la sous-préfecture de Palé, dans la préfecture de N’Zérékoré. Un cultivateur, du nom de Nyankoye Gbègbè Loua, père de famille âgé d’une quarantaine d’années, résidant à Palé, est accusé d’avoir ôté la vie à sa propre mère pour un lopin de terre. Les faits se sont produits le jeudi, 6 novembre 2025, à Palé, alors que la pauvre vieille était en pleine moisson dans son champ. Le présumé auteur des faits aurait été mis aux arrêts pour des fins d’enquête, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé à N’Zérékoré.
Michel Délamou, président de la délégation spéciale de PaléJoint par téléphone, Michel Délamou, président de la délégation spéciale de Palé, a expliqué ce qu’il sait de ce drame « Il s’agit de Nyankoye Gbègbè Loua, âgé de 40 ans environ, père de 6 enfants. Son acte est lié à un problème de domaine. Il y a longtemps qu’il est en litige avec sa maman par rapport à ce domaine. A un moment donné, i y avait eu compréhension autour du problème. C’est maintenant, à la dernière minute, selon lui, que sa maman est allée enlever des plants de palmiers qu’il avait plantés sur le même domaine litigieux. C’est ce qui ne l’a pas plu, le poussant à agir de la sorte. D’après ses explications, quand il a découvert les plants de palmier enlevés, il est parti voir sa maman qui était en train de moissonner. C’est là qu’il aurait administré un coup à sa maman. Puisque celle-ci ne parlait pas, il l’a encore attrapée au niveau de sa gorge. Ensuite, il aurait pris un bâton pour la frapper sur la tête », explique Michel Délamou.
Poursuivant, le président de la délégation spéciale de Palé affirme que le suspect a reconnu les faits. « Quand on a été informé, on s’est rendu sur les lieux. On a vu la vieille, couchée, avec le sang qui coulait dans ses narines et ses oreilles. Le champ où il a commis l’acte est très distant du village, situé entre les villages Yomata et Palé… C’est à la gendarmerie, devant les autorités, qu’il a reconnu que c’est lui qui avait tué sa maman. L’acte s’est produit le 6 novembre 2025, mais c’est le lendemain, dans les environs de 11 heures, qu’on a découvert le corps de la vieille, après des recherches. La vieille répond au nom de Nowaï Kolié, âgée de 70 ans environ », a expliqué Michel Délamou.
Revenant sur la genèse de cette histoire, le président de la délégation spéciale de Palé raconte : « Le domaine dont il s’agit devrait revenir à leur frère benjamin, qui est un militaire, il est des forces spéciales à Conakry. Dans cette affaire, la vieille avait dit à son fils Nyankoye Gbègbè Loua de garder cette portion de terre pour leur jeune frère militaire afin que celui-ci puisse l’exploiter, puisque lui, il a déjà occupé d’autres parties du domaine. C’est maintenant à la dernière minute, selon ses explications, que sa maman a enlevé ses plants de palmier sur ce même domaine. Or, le domaine en question n’est plus pour lui. Il est réservé à son jeune frère, le militaire des forces spéciales », a-t-il indiqué.
Interrogé à son tour à ce sujet, l’Abbé Zaoro Pascal Koulémou, curé de la paroisse Saint Michel de Palé, explique : « C’est un citoyen de Palé, en la personne de Nyankoye Gbègbè Loua, qui a assassiné sa mère, Nowaï Kolié, alors que cette dernière était en train de moissonner dans son champ. Selon les explications, le terrain où se trouvait sa maman en train de moissonner, faisait objet de litige entre lui et sa maman. Il a deux (2) jeunes frères qui doivent exploiter ce champ, parce que lui, il a déjà occupé une partie de ce domaine. Celui qui est né après lui, a fini l’université, et leur benjamin est un militaire à Conakry. C’est pour ce dernier que le domaine était réservé. C’est cette portion qu’il voulait à tout prix occuper, mais sa mère s’y est opposée. Ils ont été à la gendarmerie par rapport à cette affaire, où il n’a pas eu raison. C’est ainsi que ce jour, il a froidement assassiné sa maman. Et, c’est lui-même qui était venu informer le chef de quartier, qui est un frère paternel à lui, pour dire qu’ils n’ont pas vu leur maman depuis qu’elle est allée au champ. Celui-ci s’est mobilisé, désignant des gens, en plus du meurtrier présumé, pour partir voir au champ. Une fois au champ, c’est lui qui a vu le corps de la vieille pour montrer aux autres », a témoigné le père Zaoro Pascal Koulémou.
Aux dernières nouvelles, Nyankoye Gbègbè Loua serait dans les mains des autorités judiciaires à N’Zérékoré.
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
Tél. (+224) 620 58 60 02
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