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Alphonse Charles s’inscrit désormais dans l’évaluation périodique des juridictions. La dynamique consiste à corriger les dysfonctionnements et les imperfections au sein de l’appareil judiciaire.
Lors d’une mission d’inspection inopinée qu’il a amorcée dans certaines juridictions de Conakry, au lendemain de la prise de fonction de certains magistrats, le ministre de la justice et des droits de l’homme a déclaré qu’il ne lésinera pas sur les moyens en ce qui concerne le bon fonctionnement de la justice.
Sur le terrain, le garde des Sceaux a relevé un certain nombre d’insuffisance dans ces juridictions notamment au niveau de la Cour d’Appel de Conakry, du tribunal de commerce, du TPI de Kaloum et Dixinn.
« D’abord, au niveau de l’exécution des décisions de justice, c’était devenu une marchandise. Un citoyen qui a obtenu une décision de justice, ne doit pas débourser un franc pour la signature d’une réquisition. Deuxième chose, au niveau des juridictions les magistrats utilisent leurs téléphones personnels pour rentrer en contact avec les justiciables or, cela devient une source fertile de corruption », a-t-il déploré, au terme de cette première étape.
Pour parer à cette pratique d’un autre âge, le garde des Sceaux a annoncé la mise en place d’une annuaire téléphonique au niveau de tous les services de greffe et parquet pour dit-il permettre à ces services d’entrer directement en contact avec les justiciables dans le strict respect du cadre de services publics de la justice.
Il dit avoir également remarqué qu’il y a des magistrats et greffiers qui abandonnent leurs postes et voyagent à l’étranger sans aucune justification, pendant qu’ils détiennent des dossiers qui dorment dans les tiroirs. C’est pourquoi, poursuit-il, un système de contrôle de présence des magistrats, a été mis sur pied pour remonter tous les jours les informations au département.
Alhassane Fofana