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La situation désastreuse que vivent les étudiants guinéens boursiers au Maroc et en Russie, victimes de la négligence flagrante de l’État guinéen, est une tragédie humaine silencieuse. Ces jeunes, envoyés à l’étranger pour acquérir des compétences et des savoirs indispensables au développement de leur pays, se retrouvent aujourd’hui abandonnés à leur sort, livrés à des conditions de vie inhumaines, loin de chez eux, sans le soutien financier indispensable pour mener à bien leurs études.
La bourse d’études, censée être un tremplin vers un avenir meilleur, se transforme en un fardeau insupportable lorsque l’État guinéen faillit à ses engagements. Les retards récurrents, voire l’absence totale de versements, plongent ces étudiants dans une détresse profonde. Certains vivent dans des logements insalubres, d’autres manquent de quoi se nourrir correctement, et tous sont confrontés à des angoisses quotidiennes qui minent leur santé mentale et physique. Leur parcours universitaire, censé être un temps d’apprentissage et de développement personnel, devient une lutte constante pour la survie.
Cette négligence n’est pas seulement un problème de gestion financière; elle est le reflet d’une indifférence déshumanisante de la part des autorités guinéennes. Laisser des jeunes gens, qui ont fait le choix de servir leur pays à travers leur formation, sombrer dans la misère est une forme de cruauté institutionnalisée. Ces étudiants ne sont pas des chiffres dans un budget ou des noms sur une liste; ils sont les fils et les filles d’une nation, porteurs d’espoir pour un avenir meilleur. Leur abandon est une trahison, non seulement de leur confiance, mais aussi de la promesse d’un avenir radieux pour la Guinée.
Le contraste est d’autant plus saisissant lorsque l’on considère les sacrifices consentis par ces étudiants et leurs familles pour accéder à ces opportunités d’études à l’étranger. Nombre d’entre eux ont quitté leur pays avec l’espoir de revenir armés de compétences qui leur permettraient de contribuer activement au développement de leur patrie. Mais au lieu de se concentrer sur leurs études, ils sont contraints de chercher des emplois précaires pour subvenir à leurs besoins de base, compromettant ainsi leur rendement académique. Dans les cas les plus extrêmes, certains abandonnent purement et simplement leurs études, vaincus par une adversité qu’ils n’auraient jamais dû affronter.
Le silence du gouvernement guinéen face à cette situation est assourdissant. Cette indifférence n’est pas seulement une question de mauvaise gestion; c’est un déni de responsabilité qui montre un manque de respect pour la dignité humaine. La souffrance de ces étudiants est réelle, et chaque jour qui passe sans solution est un jour de trop. Les conséquences de cette négligence sont lourdes : non seulement des vies sont brisées, mais l’avenir même de la Guinée est compromis. Car en privant ces jeunes de l’éducation pour laquelle ils se sont battus, c’est l’ensemble du pays qui est privé de l’intelligence, du talent et de la créativité nécessaires pour sortir de la pauvreté et du sous-développement.
Il est impératif que l’État guinéen prenne immédiatement des mesures pour rectifier cette situation. La régularisation des paiements de bourses ne doit pas être perçue comme un luxe, mais comme une obligation morale et juridique. Ces jeunes doivent être soutenus et encouragés, non pas abandonnés à leur sort. Le gouvernement doit non seulement s’assurer que les fonds sont débloqués sans délai, mais aussi qu’un suivi rigoureux est mis en place pour garantir que cette situation ne se reproduise jamais.
En épilogue, l’abandon des boursiers guinéens au Maroc et en Russie est un scandale qui devrait interpeller toutes les consciences. Ce n’est pas seulement une question de finance, c’est une question de respect, de dignité et de justice. La Guinée ne pourra jamais prétendre au progrès tant qu’elle continuera à sacrifier ainsi ses enfants sur l’autel de la négligence et de l’indifférence. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités, avant que le coût humain de cette tragédie ne devienne irréparable.
Et si c’était leurs propres enfants qui étaient dans ces pays, pensez-vous que ces bourses d’entretien devraient mettre du temps à tomber ? Surtout quand on sait bien, que leurs enfants sont loin de tout ça, vivent mieux et sont dans des écoles de prestige aux États-Unis, au Canada et en France, grâce à des fonds publics majoritairement dérobés avec la malice du gourmand.
Que le gouvernement se respecte pour une fois.
Aboubakr Guilavogui
Je viens en paix.
Par 𝐀𝐛𝐨𝐮𝐛𝐚𝐤𝐫.