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Si bien avant la décision de condamnation de l’ancien chef d’Etat-major général des armées à cinq années d’emprisonne, Me Mory Doumbouya a toujours été en contact avec son client, depuis 48 heures, ses multiples tentatives de le rencontrer sont éternelles vaines. Dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, le conseil du chargé d’affaires de l’ambassade de Guinée à Cuba fustige une situation hors norme et rencontrée en cause des personnes tapis dans l’ombre qui se serviraient de leurs liens supposés avec le président de la transition pour mener une lutte qui ne l’engage pas.
Me Mory Doumbouya répond aux questions de Mohamed Bangoura
Entretien !
Bonjour Moi Mory Doumbouya ? Depuis la condamnation du Général Sadiba Coulibaly, êtes-vous entrer en contact avec votre client ?
Nous avons fait savoir à monsieur le procureur général que depuis mardi, nous avions des difficultés à être en contact avec le Général.
Donc jusque-là, vous ne l’avez pas rencontré ?
Non, jusque-là, non. C’est toutes ces informations que nous avons remontées au niveau du parquet général. Et il nous a conviés à une rencontre ce matin. À l’issue de ces échanges-là, je vous remonterai la suite de l’évolution de la situation. C’est une situation de non-droit dans laquelle maintenant, postérieurement à la décision, nous sommes en train d’évoluer.
Ce qui veut dire que vous ne savez à date où se trouve le Général Coulibaly ?
Oui, puisque nous ne sommes pas en contact direct avec lui, alors qu’avant la décision, le contact n’avait jamais été interrompu. Mais obligatoirement, nous serons en contact avec le Général parce que la procédure en appel ne sera pas examinée ou conduite sans la présence du Général. Donc ceux qui pensent qu’ils peuvent se livrer à de tels exercices se trompent parce que finalement, ils seront obligés de se plier à la rigueur de la loi. Vous savez, il y a toujours des situations comme ça, même dans le dossier du 28 septembre. Par rapport à certains événements, les avocats ont parfois des difficultés provoquées par les zèles de certains cadres ou des situations qui ne reposent sur aucune base de légalité. Mais puisqu’on n’abdique pas, on ne recule pas, on finit toujours par faire triompher les droits de nos clients. Ce sont des gestes volontaires peut-être pour nous démoraliser, pour que nous puissions renoncer à l’exercice de notre ministère. C’est inutile.
Après la condamnation du Général Coulibaly, vous avez fait appel contre la décision. Où êtes-vous en ?
Hier également, au même endroit, au tribunal militaire, j’étais au service de greffe. Les formalités ont été achevées selon ce que le greffe. C’est l’inventaire des pièces et la transmission de la procédure. Je suppose que les choses doivent être très claires dans cette affaire. Le président de la transition n’est pas associé à la procédure. En tant que chef de l’état, il est au-dessus de la mêlée. Il n’est ni partie civile ni en tout cas un quelconque représentant d’une quelconque partie, même une quelconque qualité. Il est complètement au-dessus de la mêlée. Maintenant, tous ceux qui se serviront de leur qualité, de leur fonction, pour agir autrement ou poser des actes contraires à la loi répondront de leurs actes. Parce que nous, nous avons exigé que notre client soit à la maison centrale ; donc je suppose que des mesures sont en train d’être prises pour qu’il soit conduit à la maison centrale. Maintenant, si ce n’est pas le cas, et ceux qui seront à la base de tels agissements répréhensibles répondront de ces faits pour séquestration et détention arbitraire, c’est clair. Parce que jusque-là, notre client n’est pas arrivé à la maison centrale. On ne sait pas pourquoi alors ils le détiennent.
Vous avez une idée des raisons qui amèneraient la junte à le garder au secret ?
Justement, ce qui nous sortirait complètement du cadre légal de la procédure. Et nous continuerons à exiger qu’il soit dans un lieu légal de détention, pas ailleurs.
Lors du procès du Général Sadiba, lors d’un entretien téléphonique explosif avec le président de la Transition en présence du ministre des affaires étrangères Dr Morissanda Kouyaté.
Oui, mais je suis clair, le président de la transition n’est pas concerné dans la procédure. Il n’est pas du tout concerné, c’est pourquoi il n’est même pas partie civile. Donc, il ne faut pas chercher par zèle ou en se servant de ces liens supposés avec le président de la transition pour mener une lutte qui ne l’engage pas.