Me Jocamey : “Tous ceux qui ont fait du mal au président Dadis, l’ont payé, le paieront”

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Me Jean Baptiste Haba dit Jocamey, a pris la parole ce 17 juin 2024 pour présenter sa plaidoirie dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009. Lors de son intervention, l’avocat a accusé la France d’être derrière toute cette « machination » visant, selon lui, à évincer le capitaine Moussa Dadis Camara du pouvoir. Il a qualifié cette démarche de pratique coloniale, rappelant des évictions similaires de chefs d’État au Zaïre, au Togo et au Burkina Faso.

« Pour éliminer le président Dadis, il fallait utiliser le Général Sékouba Konaté et passer par les hommes de la Guinée. C’est la même politique coloniale que celle utilisée pour imposer le meeting du 28 septembre 2009 par le président Alpha Condé. Malheureusement, elle a réussi en exploitant un des nôtres, comme cela a souvent été le cas dans l’histoire de la politique française en Afrique. Aujourd’hui, personne ne parle du référendum du 28 septembre qui a montré à l’Afrique la voie de la liberté et de la dignité. Faites une recherche sur Google avec ’28 septembre 2009′, vous verrez ‘massacre’ bien plus souvent que ‘référendum’. C’est ainsi que la France a réussi à salir et falsifier notre histoire, l’histoire de la Guinée », a expliqué Me Jocamey.

Il a ensuite souligné que la situation actuelle des personnes ayant nui à Dadis est le résultat de leurs actions : « Où se trouve aujourd’hui le Général Diendéré ? Où est le président Blaise Compaoré ? Chacun peut se faire une idée. Où se trouve le président Alpha Condé ? En Turquie, même pas en France, le pays qui l’a pourtant aidé à accéder au pouvoir. Il a fallu qu’il devienne président en Guinée pour que les Français plient bagage. Cette phrase ne vient pas de moi, mais d’un leader politique guinéen. C’est la réalité, car il s’est rapproché davantage de la Turquie, du Brésil et de la Chine. La roue tourne. Ça fait mal de le dire, mais la roue tourne. Chacun sait ce qui lui est arrivé il y a un an, mais certains l’oublient. On ne doit pas oublier qu’il a empêché le président Dadis d’enterrer dignement sa mère. Chacun connaît ce qui lui est arrivé il y a un an, je n’en parle pas. Où est aujourd’hui le Général Sékouba ? En France ? Il a été abandonné par la France et cherche à obtenir l’asile en Suède, après avoir tenté en Norvège. Il sait que je le sais. »

Me Jean Baptiste Haba a poursuivi en affirmant que même la France a payé le prix pour le mal qu’elle aurait fait à Dadis : « Qu’est-il arrivé à la France ? Elle aussi a été trahie, puisque Alpha Condé, qu’elle a pourtant aidé à arriver au pouvoir, a tissé d’autres amitiés. Cela montre qu’on ne peut pas nuire à un homme sincère, voire béni de Dieu. Oui, le président Moussa Dadis Camara est béni de Dieu, je le dis en pesant mes mots. J’ai donné des exemples. Tous ceux qui ont tenté de lui faire du mal, de près ou de loin, l’ont payé et le paieront devant les hommes et devant Dieu. »

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